Le Ministère de la Culture n'utilise pas ce genre de méthode pour calculer les subventions annuelles des bibliotheques qui sont sous sa tutelle. Mais le ministère souhaiterait abandonner les méthodes budgetaires traditionelles et baser le processus de budget pour les bibliothèques de recherche sur des critères plus objectifs.
Par deux fois, ( en 1992 et 1996) le Minstère de la Culture a demandé au directeur du Conseil National des Bibliothèques (Le directeur de la Bibliothèque nationale) de faire le lien entre les ressources et les activités dans chacune des quatre bibliothèques du ministère. Un modèle budgetaire a été utilisé pour ces analyses comparatives. Le but de ce modèle était de calculer ce que devrait être la subvention de chaque bibliothèque si les resources étaient strictement proportionnelles à leur fonction et leur niveau d'activité. Par le biais de ce modèle, une norme budgétaire pour chaque bibliothèque fût établi, pour être ensuite comparée à son budget actuel. Le Ministère de la Culture n'a pas utilisé cette forme d'analyse pour le processus de budget dans un sens stricte. Mais à la suite de cette première analyse, un réajustement des ressources a été fait. Les conclusions qui pourront être tirées de cette deuxième analyse par le ministère ne sont pas encore connues, mais il semble évident que des réserves assez importantes pour les acquisitions seront attribuées selon les résultats de cette analyse.
Au Ministère de l'Education, la méthode principale pour atteindre ce but est d'utiliser un système budgetaire. C'est un instrument assez rustique et qui ne prend pas en compte le point de vue des professionels. Le Ministère de la Culture utlise des contrats de gestion avec les grandes institutions qui sont sous sa tutelle. Pour le moment, ceci ne concerne qu'une seule bibliothèque, la Bibliothèque Universitaire d''Etat, (contrat 1993-1996 et un autre 1997-2000), mais un autre contrat entre le Ministère et la Bibliothèque Royale est en cours de réalisation. Ces contrats sont des accords (sans valeur légale) entre une institution et le ministère dont elle dépend. Le contrat définit les bûts de l'institution (augmenter le nombre de prêts; rétroconversion d'un catalogue; déveloper les revenus, etc.) et spécifie les conditions financières pour la durée du contrat ( dans le cas de la Bibliothèque universitaire et d'etat, c'ést un budget fixé sur quatre ans et des fonds supplémentaires pour les projets).
Il n'y a pas de doute que la gestion contractuelle est bien établie dans le secteur de la gestion publique et le concept se développe de plus en plus. Un des nouveaux éléments est l'introduction d'un 'contrat de directeur'. Ceçi est un contrat d'un an entre le directeur d'une institution de l'etat et le secrétaire permanent du ministère. S'il atteint les résultats spécifiés dans l'année, le directeur reçoit une augmentation.
A mon avis, la gestion par contrat est une méthode de gestion qui rend possible une combinaison de considérations de gestion 'externe' et des normes professionels 'interne'. Un des plus grands défis pour les bibliothèques aujourd'hui est de trouver le moyen de réconcilier ces deux element.