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   64th IFLA General Conference
   August 16 - August 21, 1998

 


Code Number: 031-98-F
Division Number: V.
Professional Group: Acquisition and Collection Development
Joint Meeting with: -
Meeting Number: 98.
Simultaneous Interpretation:   Yes

Bibliotheca universalis : Projet pilote du G7 sur la société de l'information

Sonia Zillhardt,
Coopération européenne
Bibliothèque nationale de France
Paris, France


Abstract :

The principle objective of Bibliotheca Universalis is to provide access to the world cultural heritage digitized by libraries. The article describes how Bibliotheca Universalis was launched in February 1995 in the context of the G7 activities on the Information Society, what has been achieved since (a prototype, an international survey, a definition phase) and how the project will contribute to the Information Society. Eleven partners -- mostly national libraries-- are now involved in the project and the goal is to build a common digital library from existing digitizing programmes


Paper :

1. Le G7 et la société de l'information (1)

Au sommet de Naples en juillet 1994, les responsables du G7 ont souligné la nécessité de développer une société mondiale de l'information.

Cette déclaration a été suivi d'effet lorsque les membres du G7 et la Commission européenne ont décidé lors de la conférence ministérielle de Bruxelles (25-26 février 1995) d'apporter leur soutien à des projets pour lesquels la coopération internationale serait un atout majeur. Ces projets avaient comme objectif premier de montrer tout le potentiel de la société de l'information et de stimuler son développement. Les projets devaient être lancés par les partenaires du G7 tout en permettant l'intégration de nouveaux acteurs. La participation des organisations internationales a aussi été encouragée. Les résultats attendus de cette action concertée devaient concrétiser les attentes vis-à-vis d'une société mondiale de l'information tout en contribuant au bien être des citoyens.

2. Bibliotheca Universalis

Bibliotheca Universalis est donc l'un de ces onze projets du G7. Les sept partenaires fondateurs du projet sont : la Bibliothèque nationale de France et le Ministère de la Culture et de la Communication (France, pilote), la Bibliothèque nationale de la Diète (Japon, pilote), La Bibliothèque du Congrès (Etats-Unis), la Bibliothèque nationale du Canada (Canada), la Discoteca di Stato (Italie), la Deutsche Bibliothek (Allemagne), la British Library (UK).

Le projet Bibliotheca Universalis a pour ambition de donner accès aux œuvres principales du patrimoine culturel et scientifique mondial - textes, images, sons - par le biais des technologies multimédias. Il favorise le dialogue culturel par delà les frontières et améliore les services rendus aux utilisateurs.

L'objectif premier est de partir des programmes de numérisation existants pour construire une collection universelle des savoirs, numérique et répartie, et de la rendre accessible au public sur les réseaux de communication mondiaux. Par conséquent, ceci crée un effet de stimulation de la coopération internationale pouvant aboutir à un système global de bibliothèque numérique.

Bibliotheca Universalis renforce le rôle des bibliothèques et améliore l'accès aux ressources numérisées, non seulement l'accès aux notices bibliographiques mais surtout au contenu lui même : textes, graphiques, images fixes ou animées, sons.

Le projet aide à définir des techniques de numérisation génériques et encourage la mise au point et l'adoption de normes communes. De plus, il illustre comment des techniques de numérisation intégrées contribuent à la préservation à long terme tout en garantissant un accès immédiat aux documents numérisés. Tous les documents concernés par ce projet relèvent du domaine public.

Dans la plupart des pays, des efforts considérables ont été entrepris, depuis des siècles, pour décrire et indexer le patrimoine culturel national. Plus récemment, les bibliothèques ont commencé à numériser des parties de ce patrimoine. La numérisation signifie créer des bases de données multimédias enrichies d'informations numériques qui offrent ainsi à une large population d'utilisateurs un accès facile au patrimoine scientifique et culturel. Cet effort de numérisation devra se poursuivre pendant de nombreuses années avant d'atteindre un niveau significatif de domaines couverts. L'intention initiale est néanmoins d'offrir rapidement des services très larges d'accès à des millions de documents

Bibliotheca Universalis constitue un cadre adéquat de coopération internationale. Tout en s'appuyant sur les initiatives existantes, il approfondit les problèmes d'interopérabilité afin de créer un environnement ouvert facilitant la participation de pays non membres du G7.

Il stimule la gestion des ressources culturelles et le développement de fonctions conviviales pour la recherche d'informations. Il doit couvrir les besoins du grand public, des chercheurs et des étudiants. Le projet s'appuiera sur une architecture en réseau reliant des serveurs numériques distribués, une interface de recherche et des outils de navigation communs. Seront utilisées des normes de numérisation de textes, d'images et de sons et des protocoles de communication communs.

Réalisations 1996-1998

La première réunion internationale du projet s'est tenue à Paris, à la Bibliothèque nationale de France, en mai 1995. Les partenaires ont clarifié les objectifs du projet et défini un plan d'action pour 1996. Une des premières difficultés rencontrée a été celle du financement du projet - jusqu'à présent le projet repose exclusivement sur les fonds propres des partenaires, sans aucun apport de financement extérieur. En mai 1996, Bibliotheca Universalis a présenté un prototype du projet autour du thème "Afrique, Culture et Civilisation" à la conférence G7 "Société de l'Information et Développement" (Midrand, Afrique du Sud).

Ce prototype était destiné à :

Les observateurs ont pu constater la facilité d'accès aux collections numérisées virtuelles et distribuées des bibliothèques nationales et comment l'utilisateur final peut effectivement s'approprier ce type de connaissances. Des échantillons de textes, images et sons numérisés sur le thème de l'Afrique ont été montrés.

Ces démonstrations ont remporté un grand succès en termes de visibilité internationale du projet et ont été accompagnées de marques d'intérêt du vice-président d'Afrique du Sud, de représentants de l'Unesco, de la Commission européenne et de membres de la délégation américaine officielle. Tous ont souligné l'importance du rôle des bibliothèques dans la société d'information globale.

En 1997, les partenaires ont réalisé une enquête appronfondie sur les programmes de numérisation existants dans les institutions et au niveau national. L'enquête a couvert la description des collections numérisées et leurs contenus ainsi que les questions politiques, techniques et juridiques.

Des institutions non-membres du G7 qui développent des programmes de numérisation ont rejoint Bibliotheca Universalis : la Bibliothèque nationale de Suisse, la Biblioteca Nacional (Portugal), la Biblioteca nacional (Espagne), la Bibliothèque Royale Albert 1er (Belgique), la bibliothèque nationale de la République Tchèque. L'Unesco a été associé comme observateur.

Les projets de numérisation (en cours ou en préparation) des bibliothèques partenaires ont été décrits en détail dans cette enquête :

Après discussion des différentes politiques mises en œuvre, les décisions suivantes ont été prises lors de la dernière réunion du projet Bibliotheca Universalis qui s'est tenue à Copenhague, durant l'IFLA, le 1er septembre 1997.

Note :

(1) Par souci de clarté, le terme G7 est utilisé dans ce papier, sachant que la Russie a rejoint le G7, le terme correct est G8.