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66th IFLA Council and General
Conference

Jerusalem, Israel, 13-18 August

 
 


Code Number: 002-131-F
Division Number: II
Professional Group: Government Libraries
Joint Meeting with: -
Meeting Number: 131
Simultaneous Interpretation:   No

Intranets: une perspective gouvernementale vue du Royaume-Uni

Stephen Latham
Foreign & Commonwealth Office
London, UK
E-mail: slatham@lrdln.mail.fco.gov.uk


Résumé:

Il existe trois principaux courants d'importance pour les bibliothèques et les services d'information gouvernementaux du Royaume-Uni au sujet du développement de l'Intranet : les Intranets dans les différents départements et agences du gouvernement ; la " Communauté d'intérêt des bibliothécaires " (Librarians' Community of Interest) sur le Government Secure Intranet (GSI); et la proposition du développement de la Bibliothèque virtuelle du GSI. Ces développements reliés à l'Intranet offrent l'occasion d'édifier sur les ententes déjà existantes pour la coopération, le partage des meilleures pratiques. Cela permet aussi le développement de bibliothèques et services d'information plus efficaces et efficients à travers le gouvernement du Royaume-Uni. La Bibliothèque gouvernementale et la communauté des spécialistes en information jouent un rôle important dans l'exploitation de la technologie de l'Intranet pour soutenir un programme de modernisation et d'intégration du réseau gouvernemental.


Paper

Introduction

Les départements et les agences gouvernementales du Royaume-Uni sont desservis par un réseau bien établi de bibliothèque et services d'information (BSI). Chaque département administre son propre BSI en se concentrant sur le domaine particulier et les besoins d'information du département parent. Toutefois, il existe une coopération étendue entre les BSIs dans des domaines tels que l'emploi, le développement de carrière, la formation et la coopération.

Avec l'expansion rapide de l'Internet, vers le milieu des années 90, le Web est devenu une source importante d'information pour les BSIs gouvernementaux. Cependant, la gestion des sites Web du gouvernement a eu tendance à baisser au profit des secteurs de la presse et de la publicité ; ces derniers étaient responsables pour présenter et expliquer au public les politiques gouvernementales. Ces dernières années, les départements du gouvernement ont commencé à employer la technologie du Web browsing, ainsi que d'autres technologies dérivées, aux réseaux internes pour créer des Intranets départementaux. Dans nombreux cas, les BSIs sont devenus les {centres} naturels pour la gestion et la coordination de ces Intranets, lesquels ont été développés comme outils de communication interne et de gestion de l'information.

Un deuxième courant de développement de l'Intranet a été le Government Secure Intranet (GSI), c'est-à-dire un réseau privé basé sur les protocoles d'Internet, reliant ensemble les départements du gouvernement. Le développement du GSI a été coordonné par le Cabinet Office pour objectif de : fournir un service de courrier électronique sécurisé au sein du gouvernement, établir des ressources d'information partagées, de soutenir une approche plus cohérente et intégrée aux {activités politiques} et enfin, offrir un moyen de livraison de services à travers le gouvernement. Comme partie du projet GSI, un site Web, basé sur une communauté d'intérêt, a été aménagé pour les bibliothécaires et les gestionnaires d'information du gouvernement. Ce site contient un éventail d'information et d'installations pour les bibliothèques gouvernementales, et a pour objectif de soutenir la coopération et le partage de meilleures pratiques entre les BSIs gouvernementaux.

Le troisième courant de développement concerne une proposition de développement d'une bibliothèque virtuelle gouvernementale dans le GSI. Les BSIs individuels fournissent déjà l'accès, généralement à partir de leur Intranet départemental, à une grande gamme de sources de l'information. Celles-ci incluent des catalogues en ligne, des collections documentaires, des bases de données commerciales en ligne et des services de nouvelles. Si développé, la bibliothèque virtuelle du GSI visera à rassembler quelques-unes de ces sources clés d'information, pour se transformer en une ressource centrale et accessible à toute la communauté du GSI. En outres, elle pourrait fournir l'accès aux Intranets individuels des départements et encourager davantage le développement de la communauté d'intérêt des bibliothécaires (Librarians Community of Interest). Bien que le projet ne soit qu'à ces débuts, celui-ci possède le potentiel pour hausser de façon significative la portée, la qualité et l'efficacité des bibliothèques, ainsi que le volume d'information à travers le gouvernement du Royaume-Uni.

Cet article décrit comment ces trois courants de développement de l'Intranet affectent les BSIs gouvernementaux du Royaume-Uni. L'article présente aussi le rôle que les bibliothécaires et gestionnaires de l'information jouent dans le la réalisation de ce processus de changement.

Les Intranets dans les agences et départements individuels

Au cours des deux dernières années, la prépondérance des Intranets au sein des agences et des départements gouvernementaux du Royaume-Uni a rapidement augmenté. Une étude menée en 1997 (1) sur les 16 principaux départements et agences a démontré que 35% d'entre eux disposaient d'un Intranet en place. L'étude a été répétée en 1999 (2) avec un taux de réponse légèrement supérieur, soit 22 départements et agences, et a indiqué qu'en 1999, 89% des organisations disposaient d'un Intranet, et que toutes les autres planifiaient d'en installer un. Le tableau suivant présente le contenu de ces Intranets :

Type d'informationPourcentage des organisations
Offres d'emploi89%
Circulaires89%
Documents officiels (rapports annuels etc.)83%
Bottin d'adresses du staff83%
Formulaires78%
Bulletin quotidien de nouvelles61%
Information de type informel55%
Babillard (Bulletin Board)50%
Documents de formation50%

Presque tous ces Intranets offraient des outils de recherche par mots-clés et possédaient une aide en ligne, ainsi que des moyens de rétroaction avec l'usager. Près de la moitié des Intranets disposaient de liens vers le Web, et un quart des organisations ont utilisé quelque forme de technologie du Push, comme pour la livraison en ligne de coupure de presse. Un quart des Intranets offraient des groupes de discussions. Seulement quatre organisations ont rapporté utiliser l'Intranet pour la gestion de connaissance, et une seule proposait des services de bavardage en ligne (chat).

L'étude, qui a été réalisée par un questionnaire suivi d'entrevues sélectives, a exploré les principales motivations qui ont poussé les départements à introduire un Intranet. La raison évoquée le plus fréquemment était : " améliorer les communications au sein de l'organisation ", suivi de " améliorer l'efficacité et la productivité ". En troisièmement place, dans les même proportions, on mentionnait " réduire les coûts d'impression et de distribution " et " capter la connaissance organisationnelle (corporate knowledge) ". Les organisations ont utilisé une gamme de techniques et d'approches pour organiser leur Intranet. 55% d'entre elles ont mis sur pied au début un système pilote qui était évalué selon la réaction des usagers, avant de procéder à l'installation définitive du système. 44% des organisations ont utilisé quelque forme d'analyse des coûts durant la planification pour connaître quelles informations rendre disponible. Le même pourcentage a réalisé une analyse de besoin des usagers par moyen de réunions et d'entrevues ou par questionnaire. Pour 17% des répondants, on a réalisé des tests de benchmarking avec des Intranets d'autres organisations et ont réalise un audit informationnel interne.

Une fois le système mis en place, la principale forme d'apprentissage consistait en une démonstration du système par les utilisateurs expérimentés. Cela prenait la forme de séances de formation dans près de la moitié des organisations. Dans 39% des cas, ces dernières ont adopté une approche centralisée pour gérer leur Intranet en autorisant uniquement une équipe centrale à ajouter le contenu sur l'Intranet. Un autre 33% des répondants ont permis aux individus ou à des sections externes responsable de l'Intranet central d'ajouter du contenu, mais ce dernier était sujet à un ensemble de directives centrales. Les directives couvraient le contenu mais aussi, dans plusieurs cas, l'aspect du site. Aucune organisation n'a permis aux individus ou aux sections d'ajouter de façon incontrôlée du contenu de leur choix. 72% de répondants ont indiqué que leur Intranet avait un aspect et une ergonomie standards, et un autre 28% ont répondu avoir une gamme de design et d'outils de navigation différents dans différentes sections de leur Intranet. De plus, l'étude a démontré que les bibliothécaires et les professionnels de l'information jouent un rôle majeur dans gestion des Intranets. Dans 33% des cas, l'Intranet était dirigé à l'intérieur des BSI. Pour la moitié des organisations (50%), l'Intranet était dirigé par une unité de gestion d'information ou de publication. Ces unités incluent souvent du personnel ayant soit une formation en bibliothéconomie ou de l'expérience dans des emplois reliés à l'information.

Les répondants étaient aussi priés d'indiquer s'ils étaient d'accord ou pas, et de quelle mesure, avec un certain nombre de déclarations concernant leur Intranet. D'ailleurs, cette question s'est avéré être un des aspects les plus intéressants de l'étude. Du côté positif, on considérait que l'Intranet avait généralement amélioré les communications. On considérait également que les coûts d'exploitation étaient bas par rapport aux bénéfices, et il y avait un accord unanime sur le fait que l'Intranet avait été un ajout positif pour l'organisation. Du côté négatif, on se préoccupait du fait que les usagers avaient parfois des attentes irréalistes et il qu'y avait un manque de compréhension sur l'utilisation de l'Intranet. Plusieurs répondants ont rapporté qu'il y avait eu résistance aux changements concernant les pratiques de travail de la part de certains membres du personnel. Il y avait aussi l'inquiétude que l'information n'était pas toujours bien structurée et organisée, et que l'information était parfois difficile de trouver.

Quelques-uns de ces points négatifs sont en rapport avec les difficultés à répondre efficacement aux changements suite à l'introduction d'un Intranet. Les attentes des usagers doivent être gérées avec soin dans tous projets de système d'information. En effet, les Intranets sont particulièrement enclins à être évalués par l'usager qui base ses attentes sur son expérience des sites Web commerciaux sophistiqués. Et ces derniers peuvent avoir des objectifs très différents d'un Intranet. Le manque de compréhension des Intranets peut être pallié sur une période de temps par la formation, par un soutien efficace et par un effort de promotion interne du système. La résistance au changement peut être un problème avec tous les nouveaux systèmes d'information, mais ce l'est peut-être davantage avec les Intranets. En effet, faire un meilleur usage de la technologie peut entraîner la réingéniérie du processus d'affaire impliqué dans la production et la dissémination des connaissances et de l'information. La structure organisationnelle et les procédures ont évolué pour créer et gérer de l'information basée sur un support en papier. Elles ne pourraient plus être appropriées lorsqu'il existe un besoin de rendre l'information disponible sur un Intranet. Introduire un Intranet avec succès c'est plus que simplement gérer une nouvelle technologie, ou même gérer de l'information : cela implique un changement dans la structure organisationnelle et la culture. Et pour tous projets, cela est probablement l'aspect le plus difficile à gérer efficacement.

Quelques-unes des difficultés identifiées concernaient l'organisation et le repérage de l'information. Les liens hypertexte, caractéristiques de l'environnement Web, procurent une flexibilité pour relier ensemble des idées et des concepts semblables dans des documents et groupes de documents d'une manière qui n'était pas possible avec les générations précédentes des systèmes de repérage d'information. Mais cette flexibilité cause aussi un problème du fait qu'il existe une multitude de façons différentes de structurer l'information et de relier les documents. Les principes de bon design de site Web commencent à se cristalliser. Maintenant, on porte une plus grande attention à la conception d'outils efficaces de recherche par mot-clés en utilisant des thesauri intégrés et de meta-données (meta-tags), lesquelles sont incorporés dans les pages Web pour des fins d'indexation et de repérage. Il existe aussi une reconnaissance croissante du besoin de concevoir et structurer les sites Web d'une manière à minimiser l'effort requis pour les administrer. Cela conduit à l'éloignement de l'usage du HTML statique avec ses liens fixes vers l'usage de solutions fondées sur les base de données avec une navigation générée par les meta-données.

La Communauté d'intérêt des bibliothécaires et le Government Secure Intranet

Jusqu'au milieu des années 1990, les départements du gouvernement du Royaume-Uni avaient développé des systèmes d'information simples pour répondre à leurs propres objectifs d'affaire. On ne proposait aucune approche systématique à suivre au sein du gouvernement pour assurer l'inter-opérabilité. Vers le milieu des années 1990, les standards de l'Internet pour les protocoles de réseau, le courrier électronique et le Web browsing se sont imposés de facto comme standards globaux. En même temps, on reconnaissait qu'il existait un besoin croissant pour une infrastructure de télécommunications et un ensemble commun de standards techniques. Cela servirait à soutenir la communication électronique et l'accès aux ressources d'information partagées à travers tout le gouvernement. La standardisation autour des protocoles d'Internet était la voie évidente à suivre, mais l'Internet était perçu comme un médium incertain pour la transmission d'information gouvernementale. La solution fut l'établissement, au début de 1998, d'un réseau sécurisé, privé et basé sur les protocoles d'Internet, reliant les principaux départements et agences du gouvernement. Ce réseau, connu sous le nom de Government Secure Intranet (GSI), était coordonné par le Central IT Unit (CITU) dans le Cabinet Office. Et à compter de février 2000, on dénombrait 46 départements ou agences reliés au GSI, un soutien de consultation du GSI pour 33,000 usagers, ainsi qu'un service GSI de courrier électronique pour 65,000 usagers. Un des buts du GSI était d'établir plusieurs communautés d'intérêt pour appuyer la communication et la collaboration entre les individus et les groupes ayant des activités communes dans les différents départements et agences. Les bibliothécaires et spécialistes de l'information qui travaillent dans le secteur gouvernemental ont considérablement développé durant plusieurs années des ententes pour soutenir la coopération pour partager les meilleures pratiques et pour une meilleure efficacité. Ces accords sont dirigés par un comité interdépartemental dont les membres sont les dirigeants de la Bibliothèque et des Services de l'Information centraux du gouvernement. Ce comité, connu comme le " Comité de bibliothécaires départementaux " (CDL - Committee of Departmental Librarians), a plusieurs groupes de travails qui couvrent divers domaines tels que la formation et l'éducation, le développement de carrière, les statistiques des bibliothèques gouvernementales, les acquisition centralisées et les T.I. Les activités et les procédures gérés par le CDL incluent un système d'affichage d'offres d'emploi pour permettre aux bibliothécaires et aux professionnels de l'information de transférer entre les différents départements et agences du gouvernement; des accords d'achat en gros avec les principaux fournisseurs dans l'industrie de l'information ; le partage des meilleures pratiques dans des domaines tels que les systèmes de gestion de bibliothèque ; l'utilisation de l'Internet par la communauté des BSI du gouvernement ; et une série de directives sur des sujets tels que gestion de catastrophes. Le haut niveau de coopération et de communication entre les BSIs signifie que le GSI a pu offrir une bonne opportunité pour l'établissement d'une communauté d'intérêt pour les bibliothécaires et spécialistes de Information du gouvernement.

Durant les débuts de 1999, des propositions ont été développées par un petit comité de projet CDL présidé par la chaire du IT Working Group, de concert avec CCTA (Central Computer and Telecommunications Agency). Le CCTA est l'agence gouvernementale responsable pour gérer le développement du GSI à l'intérieur d'une structure définie par le CITU. Le projet a été complété en décembre 1999. Les buts de la communauté d'intérêts sont les suivants :

  • De partager l'information et les meilleures pratiques (best practice)
  • De propager l'information à propos du travail du CDL et des groupes de travail (Working Groups)
  • De propager les opportunités de carrière et les informations sur la formation et le développement
  • De soutenir l'emploi coopératif des ressources

    Le site Web site inclus les informations et les installations suivantes:

  • La liste détaillée des contacts des membres du CDL et ceux des groupes de travail spécialisés
  • Détails à propos de la principale Bibliothèque et Services d'information du gouvernement (BSI)
  • Détails des activités et publications des groupes de travail spécialisé (specialist Working Groups)
  • Offres d'emplois à l'intérieur des BSIs du gouvernement
  • Procès-verbaux des réunions du CDL
  • Une large gamme de documents produits par le CDL et diffusés à l'intérieur du secteur du BSI gouvernemental
  • Un groupe de discussion pour le secteur du BSI gouvernemental britannique
  • Des liens vers des ressources clés sur le Web
  • De l'information à propos des opportunités pour la formation et le développement de carrière
Un serveur Lotus Domino, hébergé par le CCTA, stocke les procès verbaux des réunions, les détails des offres d'emploi et d'autres documents qui peuvent être recherchés en plein texte. L'information restante, étant moins dynamique, est contenue dans une série de pages HTML statiques. L'information sur le site est gérée par trois personnes de différents départements et agences ; les documents et les mises à jour pour le site sont envoyé à ces trois éditeurs (authors) appartenant à la communauté CDL. On a considéré d'assigner une personne responsable pour l'édition dans chaque bibliothèque et service d'information du gouvernement, mais on a exclu cela pour le moment à cause du coût des licences exploitation du logiciel Lotus Notes servant à l'édition et à la soumission des documents vers le site. Les coûts de développement et de maintenance du site sont partagés en parts égales entre les membres de la communauté.

À ce jour, la distribution du courrier électronique ou des documents en papier n'a pas encore été abolie. Cela est dû en partie au fait que pas tous, dans la communauté CDL, n'ont encore accès au site. À plus long terme, c'est possible que la distribution traditionnelle de documents puisse être réduite car les usagers pourront télédécharger l'information nécessaire à partir du site, ou avec l'utilisation du courrier électronique pour annoncer aux particuliers, à l'intérieur de la communauté CDL, des URLs menant vers les nouveaux documents placés sur le site. Partagé entre trois personnes, la gestion du site est une tâche assez modeste puisque toute l'administration du système technique est prise en charge par le CCTA.

La principale difficulté dans la maintenance du site c'est de s'assurer que tous les documents pertinents sont envoyés aux éditeurs désignés dans un format électronique pour qu'ils puissent être ajoutés au site. La communauté CDL est dans le processus d'utiliser exclusivement le courrier électronique pour la distribution de tous les documents. Certain matériel pour le site du CDL ne peut pas être obtenu facilement en format électronique et doit être convertit avec un {scanner - " scanné "}, une tâche qui requiert du temps et qui souvent ne reproduit pas le document original avec une exactitude complète. Quelques problèmes ont aussi été rencontrés avec des départements différents qui utilisent des applications différentes pour le traitement de texte : afin d'être accessible à toute la communauté CDL, les documents ont besoin d'être formaté en plusieurs formats de fichier différents. Il est possible que ces problèmes se réduisent à fur et à mesure que le gouvernement s'adapte à la communication électronique, et les problèmes d'incompatibilité technique sont alors résolus.

Plusieurs options sont considérées pour le développement subséquent du site. Ces possibilités incluent : étendre la communauté pour inclure une gamme plus large de départements et agences gouvernementales ; développer l'information sur les contacts vers la forme d'un service de répertoire ; appuyer un système de prêt entre les différentes bibliothèques et services d'information ; établir une base de connaissance pour les questions fréquemment reçues par les BSIs gouvernementaux; et fournir l'accès aux catalogues en ligne des BSIs gouvernementaux.

La bibliothèque virtuelle du GSI

À part les communautés d'intérêt, le GSI lui-même offre une gamme croissante de ressources d'information et de services. Les départements du gouvernement développent leurs propres sites Web GSI qui contiennent une gamme d'information d'importance pour les collègues à l'intérieur du gouvernement, toutefois cette information n'est pas nécessairement adéquate pour leurs sites Web publics. Il existe un répertoire en développement donnant les détails des contacts pour le personnel de la communauté GSI. L'attention de l'infrastructure se concentre maintenant sur le développement du contenu et sur les installations du GSI. Plusieurs ressources de gestion de connaissance sont développées afin de partager la connaissance et les meilleures pratiques à travers le gouvernement. La communauté des bibliothécaires a mis en avant un plan pour une bibliothèque électronique pour le gouvernement sur le GSI. Ceci pourrait inclure :
  • Un répertoire fonctionnel sur " qui fait quoi " à l'intérieur du gouvernement
  • Des liens vers des sites Internet d'intérêt
  • Des sources sur l'information commerciale
  • L'accès aux catalogues en ligne des bibliothèques gouvernementales
  • L'accès aux bases de données pour la recherche
  • Sources d'information sur les statistiques
  • Des publications gouvernementales
  • Un dépôt pour les manuels et formulaires
  • Des liens vers d'autres ressources du GSI incluant les différents programmes de gestion des connaissances
Pour beaucoup, ceci impliquerait de construire sur des ressources d'information et services déjà existants et fournis par les bibliothèques et services d'information individuels du gouvernement. La plupart des BSIs du gouvernement maintiennent des listes validées de sites Web utiles, souvent sur leur Intranet départemental. Le CDL a implanté plusieurs programmes d'achat coopératif qui permettent au BSIs gouvernementaux de faire des achats en gros en réunissant les exigences des BSIs individuels. Les BSIs consacrent un effort considérable afin de s'assurer l'accès à une gamme complète de publications officielles et les bases de données nécessaires pour faire la recherche à l'intérieur de celles-ci. La bibliothèque électronique du GSI pourrait rassembler ces ressources dispersées et permettre une coopération plus efficace entre les BSIs gouvernementaux.

Parmi les aspects les plus intéressants de la proposition il y a l'idée de fournir l'accès sur le GSI aux catalogues en ligne des BSIs gouvernementaux. Cela apporterait plusieurs avantages : pendant que les collections des bibliothèques du gouvernement ont tendance à se concentrer sur des sujets relatifs à leur département parent, il existe des domaines d'intérêt commun à travers les frontières départementales, surtout dans le secteur des publications officielles ; il existe des ententes coopératives au sein de la communauté des BSI comme le prêt entre bibliothèques, pour que les bibliothèques gouvernementales soient utilisées en préférence aux services tarifés tel que la British Library. Un catalogue partagé permet de localiser et de commander de façon plus efficace entre les départements, au lieur de devoir faire de nombreux appels téléphoniques. Une des difficultés à laquelle on était confronté antérieurement dans les tentatives d'installer un catalogue partagé entre les bibliothèques du gouvernement était la variété de système de gestion de bibliothèque qu'il y avait en place à travers le gouvernement et les incompatibilités techniques qui existaient entre quelques-uns de ces systèmes.

La bibliothèque électronique du GSI offre à la possibilité de contourner ces difficultés. En effet, avec les récents développements des systèmes de gestion de bibliothèque, ces derniers possèdent généralement une interface compatible avec le Web. Cela signifie aussi qu'on a maintenant une norme technique commune permettant de relier des catalogues en réseau à travers un réseau IP tel que celui du GSI. En outre, ce dernier offre un niveau de sécurité additionnel et comparable avec celui du Web. Installer des catalogues en réseau sur le GSI, comme bases de données, serait avantageux, mais le plus efficace serait d'avoir une interface unifiée qui offrirait des possibilités de recherche transparentes à travers les nombreux catalogues. Le protocole Z39.50, qui est une couche d'application du modèle de l'OSI, répond bien à ce besoin. L'adoption de plus en plus répandue de cette norme dans l'architecture des logiciels de systèmes de la gestion de bibliothèques signifie qu'un portail central du GSI, configuré comme client Z39.50, permettrait la recherche concurrente dans une série de catalogues de bibliothèque répartis (géographiquement, ndt), lesquels seraient reliés au GSI et configurés comme des cibles Z39.50. En adoptant cette architecture, la bibliothèque électronique du GSI pourrait construire et intégrer sur ces bases les ressources existantes et réparties, produisant ainsi un résultat dont la valeur dépasserait amplement la somme de ses parties.

La modernisation du gouvernement : l'intégration des bibliothèques et services d'information

Au temps d'écrire cet article, la bibliothèque électronique du GSI est encore au stade conceptuel. Dans le passé, un facteur limitant de l'avancement pour le développement participatif dans le secteur du BSI gouvernemental a été l'absence de ressources centralisées. Les BSIs font leurs appels d'offre et reçoivent le financement à travers les départements parents. Lorsqu'on a eu besoin de ressources financières pour soutenir les ententes participatives, comme celle pour le développement du site pour la communauté d'intérêt des bibliothécaires (Librarians Community of Interest), le fournisseur a dû facturer à chaque départements une partie convenue du coût total. C'est assez encombrant comme système et pas tous les fournisseurs seraient satisfaits d'opérer sur cette base. Le GSI se développe comme partie d'une initiative plus large de modernisation du gouvernement (3). Entre autres, celle-ci a comme objectifs d'exploiter les technologies de l'information et des communications pour soutenir une approche plus cohérente et intégrée pour gouverner et pour l'administration du gouvernement. Ce programme prévoit aussi de rendre disponible des ressources centrales, et le projet concernant la bibliothèque électronique du GSI cherche à se financer par cette voie.

La combinaison d'une infrastructure technique commune et d'une infrastructure stratégique de ressources financières pouvant servir de l'intérieur, signifie que la bibliothèque électronique du GSI a le potentiel d'occasionner un bond en avant dans la provision efficace des bibliothèques et services d'information pour le gouvernement du Royaume-Uni. Avec son évolution, la communauté d'intérêt des bibliothécaires (Librarians Community of Interest) pour le GSI formerait une partie de cette série de développements reliés à l'Intranet. Et à plus long terme, il pourrait y avoir des implications stratégiques qui pourraient transformer la base entière des BSIs gouvernementaux. Pendant de nombreuses années, les gestionnaires des bibliothèques gouvernementales et services d'information du Royaume-Uni ont cherché d'améliorer la coopération et la collaboration pour répondre aux besoins d'information de leur gouvernement. Les trois aspects entrelacés du développement de l'Intranet et présentés dans cet article représentent un pas majeur en avant pour l'accomplissement de ce projet.

Notes :

  1. Internet in CDL Library and Information Services: a report of a survey undertaken by the CDL IT Group. Unpublished report, 1997.
  2. The development of Intranets in government departments. Lucy Cuthbertson. MSc dissertation, City University, London. 1999.
  3. Modernising Government Cm 4310. London: The Stationery Office, 1999.
Traduction de Jean Facchin, Montréal

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