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63rd IFLA General Conference - Conference Programme and Proceedings - August 31- September 5, 1997

Les ressources electroniques du campus : degre d ´integration.

David J Price
Chef des systemes et conservateur adjoint des livres scientifiques
Bibliotheque Bodleian
Bibliotheque scientifique Radcliffe
Parks Road
Oxford OX1 3QP, UK


Résume

Depuis dix ans, les bibliotheques universitaires scientifiques et techniques connaissent une dependance croissante vis à vis des sources electroniques au point que le travail de references bibliographique est desormais quasi exclusivement mene en utilisant des bases de donnees electroniques. Le nombre de periodiques electroniques de qualite references croit rapidement et on peut s'attendre à ce qu'ils soient utilises soit en complement du document imprime ou de plus en plus qu'il le remplace.

Les sources electroniques amenent avec elles des problemes particuliers de gestion, pour la plupart techniques auxquels les bibliothecaires, dans le monde des livres, n'ont pas ete confrontes jusqu'alors. Ceux-ci s'echelonnent depuis les problemes d'acquisition jusqu'aux restrictions à l'acces, aux problemes d'authenticite, de copyright, de sauvegarde, de logiciel et d'interface utilisateur. Ce document souleve certaines des questions les plus brulantes auxquelles nous sommes confrontes au moment ou nous luttons non seulement pour integrer les sources electroniques que nous fournissons à nos lecteurs, mais egalement les ressources electroniques avec les documents traditionnels.


PAPER

Preambule

Depuis 10 ans, les bibliotheques universitaires du royaume uni connaissent une dependance croissante vis à vis des sources electroniques. Bien que la situation ne soit pas aussi extreme que dans d'autres disciplines, il est certain que que dans le domaine des sciences et techniques, le travail de recherche bibliographique à l'aide de sources secondaires, les resumes et l'indexation, s'effectuent quasi-exclusivement en utilisant des bases de donnees electroniques. Ce qui semblait une etape audacieuse à franchir il y a quelques annees - la suppression d'abonnements papier et leur remplacement par par des editions electroniques - est devenu une realite de la gestion des bibliotheques. Au cours de l'annee, le nombre de periodiques electroniques de qualite references a augmente considerablement et on peut s'attendre à ce qu'ils soient utilises en complement du document imprime ou de plus en plus qu'ils le remplace. Les ressources electroniques sont non-seulement plus accessibles en termes de capacite de recherche mais elles peuvent être mises en reseau, ainsi on a tendance à les rendre disponible aux utilisateurs à l'exterieur de la bibliotheque, directement sur leur poste de travail ou leur ordinateur portable quand ils se deplacent sur le campus.(1)

Les sources electroniques creent des problemes specifiques de gestion, notamment sur le plan technique, ce que les bibliothecaires, habitues au monde des livres, n'avaient pas eu à affronter dans le passe. Ceux-ci s'echelonnent depuis les problemes d'acquisition jusqu'aux restrictions à l'acces, aux problemes d'authenticite, de copyright, de sauvegarde, de logiciel, et d'interface utilisateur. Cette communication n'abordera pas la question du droit d'auteur mais soulevera les questions les plus brûlantes auxquelles nous sommes confrontes au moment ou nous luttons non seulement pour integrer les sources electroniques que nous fournissons à nos lecteurs mais egalement les ressources electroniques avec les documents traditionnels.

Droits d'acces et authentification.

Au fil des annees, les bibliothecaires ont du fournir de gros efforts pour persuader les fournisseurs de nous permettre de rendre leurs produits accessibles à nos utilisateurs en dehors des murs de la bibliotheque. Ils sont devenus petit à petit plus receptifs à cette idee et ont permis la mise en reseau au sein des reseaux du campus. Il reste des questions delicates à resoudre. Certains accords de licence precisent que les produits ne peuvent être utilises que par les membres à part entiere de l'universite. Ce propos peut sembler raisonnable, mais ne cadre pas forcement bien avec la clientele de la bibliotheque - en effet, à la bibliotheque Bodleian, 60% de nos lecteurs ne sont pas membres de l'universite d'Oxford. Bien sur, une fois qu'ils ont accompli les formalites d'entree, ils ont le droit de lire nos livres. Si on doit leur refuser l'acces à certains de nos documents electroniques, alors il nous faudra imposer un systeme à deux vitesses à nos lecteurs et introduire une structure administrative pour consolider ce dispositif.

Il existe egalement une demande croissante de la part de membres de l'universite qui ont un acces hors site à nos services bibliographiques electroniques. Ceci peut s'effectuer en appelant le reseau de l'universite depuis sa maison, ou bien à partir d'autres sites, par exemple pendant une periode de conge ou même depuis les instituts universitaires de l'etranger (institut de recherche en medecine tropicale ; observatoires d'astronomie) . Il existe peu d'accords de reseau qui savent traiter ces cas particuliers, et nombre d'entre eux refusent tout simplement ce type d'acces.

L'authentification est une autre question qui se pose au moment ou nous luttons pour un acces en tout lieu, et plusieurs techniques sont en vigueur dans ce domaine. Les systemes qui regulent l'acces par la localisation de la station de travail, par exemple IP Domain, sont generalement simples à administrer (et conviennent bien au contexte d'Oxford ou on ne peut pas toujours faire confiance aux membres constitues pour garder secret leur mot de passe). D'autres systemes requierent des mots de passe /noms d'utilisateur qui peuvent se fonder sur l'individu, le departement ou l'institution. Certains necessitent l'inscription de chaque utilisateur même par ecrit avant l'attribution d'un nom d'utilisateur, alors que d'autres sont moins intransigents et permettent à l'institution contractante de donner des noms d'utilisateurs librement par oral ou même par page web. Souvent, une combinaison de IP et nom d'utilisateur est employee afin qu'un nom d'utilisateur particulier ne puisse être utilise qu'à partir d'une liste specifique d'adresses IP.

De plus, il nous faut reconnaitre le besoin de services pouvant identifier les utilisateurs individuels. C'est de cette facon qu'ils peuvent se reconnecter et continuer les sessions precedentes et qu'ils peuvent sauvegarder un " profil " de preferences individuelles, comme l'environnement professionnel, la facturation et l'envoi d'informations. Un modele d'identification a ete introduit par plusieurs services, comme par exemple Super journal (2), qui fournit un mot de passe/nom d'utilisateur institutionnel utilise par chacun pour la connection initiale qui ne peut s'effectuer qu'à partir du domaine Internet de l'institution. A ce moment là, l'utilisateur peut s'attribuer un nom d'utilisateur personnel pour des connections futures, qui, elles, peuvent s'effectuer de n'importe ou. Ce modele est assez attrayant car il permet à la fois un profil personnel et un acces hors site, comme indique plus haut.

Au fur et à mesure que le nombre des services augmente, la gestion des noms d'utilisateurs et la promotion de l'utilisation des services devient difficile à gerer - actuellement , l'acces aux grandes bases de donnees à Oxford, requiert la connaissance et l'utilisation correcte d'environ 20 ensembles de noms d'utilisateurs et de mots de passe. En observant des connections ayant echoue, on constate que les utilisateurs sont visiblement dans la plus grande confusion et incertains du nom d'utilisateur à employer pour tel ou tel service. Le systeme d'authentification et les procedures d'insciption en vigueur constituent des obstacles serieux à l'utilisation efficace des onereuses ressources electroniques auxquelles nous nous abonnons.

Logiciels.

De nombreux produits bibliographiques, en particulier ceux qui figurent sur des bases de donnees CD-ROM, sont livres uniquement avec le logiciel du fabricant. Les consequences en terme de ressources quand on achete de tels produits, ne doivent pas être sous estimes (3). Quel que soit l'interêt du logiciel, il devient difficile de regler les problemes d'erreurs de programme ou d'installation. Si un ouvrage est livre avec une page imprimee à l'envers, un bibliothecaire charge des acquisitions peut demander l'echange tres facilement car le defaut est reconnaissable. Cependant, quand on ne peut acceder facilement à une base de donnees à cause d'imperfections du logiciel, il peut s'averer tres difficile pour un bibliothecaire qui a peu d'experience en informatique de convaincre un fournisseur de ce que son logiciel a un defaut.

Cela devient d'autant plus difficile quand le logiciel a ete developpe par une tierce personne (4). Plus nous nous abonnons à de nouveaux produits plus les depenses cachees d'entretien du logiciel augmentent.

La plupart des logiciels maisons de cette sorte n'est disponible que sur PC, ce qui constitue une contrainte importante dans un environnement reseau ou des departements entiers peuvent être totalement Mac ou Unix. Il y a un mouvement general vers une architecture client/serveur qui utilise les protocoles Internet normalises fournissant un acces à partir de differentes plate- formes. Bien que ceux-ci ameliorent l'acces, comme l'ont constate de nombreux sites, si le logiciel du client est un produit specifique, il peut en fait augmenter les problemes d'entretien en multipliant le nombre de logiciels à entretenir et à diffuser vers les postes de travail et aux serveurs -fichiers des departement situes sur le campus.(5)

De tels problemes de logiciels sont largement evites par les services auxquels on peut acceder par telnet, c'est à dire un logiciel generique qui utilise le modele terminal/unite centrale, mais necessitant des interfaces graphiques sophistiquees. Maintenant que l'on peut supposer que la plupart des utilisateurs seront relies à internet et equipes d'un autre logiciel generique - le navigateur Web- nous voyons de nombreux fournisseurs de services utiliser le WWW comme mecanisme de livraison à la fois pour les bases locales ou eloignees.

Cependant, le protocole http WWW ne presente pas " d'etat " : il ne retrace pas les transactions avec l'utilisateur et n'est pas adaptee à une recherche sophistiquee sur base de donnee dans lesquelles l'action du serveur est en partie determinee par les transactions precedentes avec le client. L'une des caracteristiques du "world wide web" est l'interface commune d'acces qui permet aux programmeurs de developper des programmes qui fonctionnent sur le serveur et fournissent à l'utilisateur une fonctionnalite qui va au delà de celle fournie par le seul WWW, par exemple le rappel et l'utilisation de resultats de recherche anterieurs. En effet, le logiciel client fonctionne sur le serveur Web et interroge les bases de donnees disponibles sur le même serveur ou un serveur eloigne. Cette caracteristique a permis aux fournisseurs de service de monter une application base de donnees sophistiquee sur des serveurs Web et a grandement contribue au succes du World Wide Web en tant que structure pour des systemes en reseau.

JOURNAUX ELECTRONIQUES

Les premiers journaux electroniques utilisaient des logiciels maison, comme par exemple, "Physical Review Letters" qui necessitait l'installation du logiciel de l'OCLC "guidon". Maintenant, la plupart des fournisseurs utilisent des portes d'acces Web en tant que systeme de livraison. Les articles son fournis sous differents formats : HTML,PDF (Acrobate) et PostScript pour les plus courants, mais aussi des traitements de texte ordinaires , MS Word et LaTex. A Oxford, nous avons invite des chercheurs à assister à des groupes thematiques pour discuter des journaux electroniques. Il apparait à ce stade que la majorite d'entre eux est toujours eprise du modele des journaux traditionnels et ne recherche sur le reseau que pour fournir au poste de travail l'equivalent des photocopies, c'est à dire des facsimiles de l'article original imprime et lu au moment le plus propice (apparemment, c'est dans les avions qui se rendent à d'importantes conferences)!. HTML ne recueille pas la confiance : Il ne ressemble pas à l'article imprime, et en fait son apparance est determinee dans une large mesure par l'utilisateur, et beaucoup d'utilisateurs doutent de son authenticite.

Il semble que PDF soit le format prefere du moment pour satisfaire ces besoins. On dit souvent qu'il n'est pas capable de contenir des liens hypertextes, mais en realite il peut. Cependant, les navigateurs Web actuels ne peuvent lire les fichiers PDF sans le "branchement "ou le "rajout" d'un lecteur Acrobat, ce qui peut augmenter la charge de soutien du logiciel. La plupart des informaticiens locaux n'ont pas pris conscience de l'importance d'Acrobat, ce qui a cree de la ceception chez de nombreux utilisateurs. A Oxford, les bibliotheques ont dû promouvoir son importance chez les informaticiens et fournir un site ftp pour les lecteurs d'Acrobat destinee aux plate-formes de la plus grande station de travail. Il est probable que des navigateurs seront developpes qui comprennent un soutien pour PDF.

Il faudrait insister sur le fait que c'est juste en ce moment que PDF est le format favori. Au fur et à mesure que l'utilisation des journaux electroniques augmente, on peut s'attendre à ce que cette preference des scientifiques pour l'imprime change dfans les annees à venir, surtout si la version electronique du journal devient la premiere version et qu'il utilise le multimedia. Les versions HTML deviendront plus acceptables et les nouvelles technologies pourront assurer la livraison d'articles en SGML et XML.

La navigation.

Les utilisateurs disposent maintenant d'une large gamme de ressources electroniques de qualite qui utilisent differentes interfaces et differentes techniques dont beaucoup necessitent des noms d'utilisateur et des logiciels specifiques. Tres souvent ils utilisent ces systemes depuis leur poste de travail à l'exterieur des bibliotheques, ce qui nous rend plus difficile de leur apporter de l'aide s''ils en ont besoin. Si nous voulons optimiser l'acces, il est necessaire que nous fournissions des interfaces puisssantes pour integrer autant que faire se peut les differents services et pour guider leur utilisation. Je decrirai ci-dessous les interfaces que nous utilisons actuellement à Oxford ainsi que leurs limites.

BRIAN

Dans une tentative pour optimiser l'acces, nous avons developpe à Oxford un systeme appele BRIAN(6). Jusqu'à maintenant, d'un point de vue utilisateur, l'acces s'est fondamentalement effectue grace à la technologie. Par exemple, pour utiliser "Applied Science and technology abstracts", il etait necessaire de savoir que cette base de donnee etait l'une de celle que fournit le service OCLC First search, et que l'utilisateur devrait donc s'inscrire et utiliser un nom d'utilisateur et telnet.

BRIAN est un application WWW. Celle-ci comprend un navigateur de notre creation qui fournit un menu hypertexte simple pour environ 200 bases de donnees bibliographiques de qualite que nous fournissons sur le campus. la page de debut par defaut fournit un acces par sujet. les categories sujet sont etablies par des bibliothecaires specialises et une source particuliere peut apparaitre sous differentes vedettes matiere. Apres avoir selectionne un sujet, l'utilisateur voit une liste de sources avec des annotations breves. Ayant selectionne une source, l'utilisateur voit une description de cette source et toutes les indications techniques necessaires, par exemple, les modalites d'inscription et des renseignements sur les autres bases de donnees disponibles une fois une fois relie à ce service. Ceci est particulierement important pour les services qui permettent une recherche croisee sur des bases de donnees tels que le ERL de Silverplatter. Finalement, l'utilisateur se relie au service, lancant le programme approprie pour y acceder par exemple, telnet,WWW ou un logiciel maison. Si un mot de passe institutionnel est requis (et est autorise legalement), nous inscrirons l'utilisateur afin qu'il n'ait pas besoin d'utiliser le mot de passe.

L'utilisateur peut egalement choisir de selectionner des sources par titre ou par mot-cle. Ceci est utile et aide à traiter la confusion de sens qui domine parmi les utilisateurs qui melangent les sources avec les services. Par exemple, nos utilisateurs se referent facilement à l'index "Science Citation" ou BIDS(7) , et ils appellent INSPEC, WinSPIRS, qui est en fait l'un des clients utilises pour acceder au serveur ERL sur lequel INSPEC est seulement l'une des bases de donnees. De plus, BRIAN fournit une personnalisation en permettant aux postes de travail dans les salles de lecture d'avoir leur propre page d'accueil pour fournir de l'information locale et pour faire la liste des sources les plus utilisees. La gamme complete de sources est toujours disponible à travers les boutons de la "liste sujet" et de la "liste titre", mais en plus, un bouton "menu local" apparait parallelement, permettant aux utilisateurs de retourner aux pages locales.

Une version WWW de BRIAN peut être visionnee sur http://www.bodley.ox.ac.uk/brian/ en utilisant un navigateur Web ordinaire (8). Bien qu'il s'agisse d'une interface extrêmement simple, celle-ci fournit un degre d'integration et un degre de soutien dans l'utilisation des sources electroniques que nous ne possedions pas jusqu'à present. Son inconvenient majeur est qu'il n'est pleinement fonctionnel que sur la plate-forme windows 95. La faute ne revient pas seulement à BRIAN, mais aux fournisseurs de nombreux produits de base de donnees que nous voulons installer, et qui ne sont disponibles que par des logiciels de recherche maison.

JOURNAUX ELECTRONIQUES

Nous avons traite des journaux electroniques comme categorie discrete des sources electroniques. Actuellement, nous fournissons l'acces à environ 2000 journaux references de qualite, en texte integral, bien que beaucoup d'entre eux n'existent qu'à titre experimental.

Ceux-ci viennent de fournisseurs varies : Academic Press (IDEAL), Les Editions de l'institut de physique, Blacwell Scientifique, les Editions Blackwell, BioMed Net, SuperJournal, EBSCOHost, Journaux en ligne OCLC, l'Institut americain de physique. A cause de leur profusion, encore plus grande que dans d'autres services electroniques, les utilisateurs ne peuvent les localiser facilement par fournisseur. Pour les aider, nous avons cree des pages Web(http://www.bodley.ox.ac.uk/ejournals/) qui fournissent une liste de titres completee. Ayant selectionne un titre, l'utilisateur peut lire immediatement des pages qui donnent les renseignements pour s'inscrire au service correspondant au titre, et tous les conseils necessaires avant la connection.

Bien que ce systeme, fournisse aussi un certain dgre d'integration, il possede de serieux defauts. Il est difficile à maintenir à jour car les catalogues de fournisseurs doivent être regulierement scannes. De nombreux fournisseurs fournissent la possibilite de rechercher un article, mais les recherches ne peuvent être menees qu'une fois l'utilisateur relie au service, et alors seulement sur les periodiques fournis par le service. De plus, certains services ne fournissent pas la possibiliter de rechercher par titre de periodique,, si bien qu'une fois connecte, l'uitilisateur doit mener une recherche de localisation d'earticles specifiques.

DIRECTIONS FUTURES ET INTEGRATION FONCTIONNELLE.

Une grande partie des difficultes de fourniture d'un environnement electronique integre aux utilisateurs repartis sur differentes plate-formes de postes de travail, vient du fait que de nombreux produits necessitent l'utilisation de logiciels maison particuliers dont beaucoup d'entre eux ne peuvent être obtenus que pour des plate-formes de postes de travail specifiques. Des signes montrent que la situation pourrait se trouver facilitee par le fait que de plus en plus de vendeurs pensent que les logiciels maison peuvent avoir un effet negatif sur les ventes à cause des couts non-negligeables lies à l'utilisation de ces logiciels non standards. Toutes choses egales par ailleurs, les gens prefereraient s'abonner à une version de la base de donnees qui fonctionne avec un logiciel standard, c'est à dire actuellement, les navigateurs Web.

Le World Wide Web fournit une structure pour l'information en reseau qui lui a permis de reussir le degre d'integration qui est le sien. Comme on l'a dit, l'Interface d'Acces Commune a represente un pas important en permettant aux fournisseurs d'installer des applications disparates sur le reseau et de les rendre accessibles à partir de navigateurs passant par le protocole http. Bien qu'il y ait des avantages en terme d'acces, il y a egalement un revers. Il faut consacrer des ressources à la fourniture et à la gestion d''une porte d'acces Web, et à un moment donne de la chaine, il faut payer pour cela! Il existe egalement le danger supplementaire que les fournisseurs pourraient manipuler ces techniques vers ce qui pourrait être un systeme ouvert, par exemple un OPAC adapte Z39.%O, vers un systeme maison, notamment un acces Web à l'OPAC Z39.50. Si cette porte d'acces est entretenue par la bibliotheque ou le fournisseur, cela se fera inevitablement aux frais de la bibliotheque !

Plutot que le protocole http et le serveur Web, la carateristique du World Wide Web qui est la plus prometteuse pour l'integration des ressources internet est le navigateur Web lui même. Au fur et à mesure de leur developpement, par exemple pour fournir un soutien à davantage de protocoles comme Z39.50 et des formats normalises comme XML et SGML, et et de la possibilite d'amelioration par le teledechargement d'applications independantes de la plate-forme, alors l'importance des portes d'acces Web rique de diminuer.

Il y aura des bases de donnees specialisees ( et un bon exemple serait "Cross Fire plusReactions", avec sa structure chimique modelisee pour interroger Beilstein) qui ne seront jamais facilement accessibles à partir de navigateurs Web standards. Cependant avec l'avenement de techniques comme Java et Active-X, il sera possible de teledecharger des modules sur n'importe quelle plate forme automatiquement selon les besoins afin détendre les fonctionnalites, et de soutenir de nouvelles normes et protocoles quand ceux-ci apparaissent. Nous considerons que le point critique reside dans l'evolution du navigateur.

L'integration est serieusement freinee par les problemes d'authentification et la multiplicite de noms d''utilisateurs requis pour acceder aux abonnement electroniques. Ceci a etereconnu par la Coalition de l'Information en Reseau (CNI) aux Etats Unis et le Comite Commun des Systemes d'Information (JISC) au Royaume Uni (10). Ce dont on a besoin, c'est un systeme qui permet à l'utilisateur d''acceder à toutes les ressources electroniques dont il a besoin par une seule connection. Plus tard cette annee, JISC va introduire au Royaume Uni un systeme appele "Athenes Version 3" pour

De nombreux sites ont investi des efforts pour developper des systemes qui integrent des produits electroniques à la maniere decrite ci-dessus pour Oxford. Un tel doublon ne serait pas necessaire. Ce dont nous avons besoin, c'est de vendeurs qui concoivent leurs produits pour une meilleure integration. Ceci ne signifie pas simplement leur permettre d'apparaitre sur le même menu, comme c'est possible quand l'acces Web est est fourni, mais une plus grande integration fonctionnelle. Il devrait être possible d'etendre des recherches sur des bases de donnees de differents fournisseurs en même temps. Les journaux electroniques ne sont pas une bonne affaire : Les utilisateurs ne veulent pas savoir qui est l'editeur ou le fournisseur il veulent seulement pouvoir naviguer ou rechercher un article. Il existe des systemes agents, tels que le navigateur electronique de periodique Blackwell(12) qui sont concus pour repondre à ces problemes. Cependant , à cause des difficultes pour atteindre un accord avec les editeurs, des agents seuls, ne peuvent fournir une couverture exhaustive. En fait, la plupart des bibliotheques sont à même de traiter avec plus d'un editeur ou d'un agent avant qu'un developpement cooperatif de la part des fournisseurs ne soit necessaire pour rassembler tous les periodiques.

En ce qui concerne l'integration fonctionnelle il devrait aussi être possible de cliquer une citation trouvee à partir d'une recherche dans une base de donnees bibliographique ou d'aller directement à l'article, et d'aller d'une reference de l'article vers un autre article ou un resume. Les systemescommerciaux sont developpes pour cela (OVID,le Silver Linker de Silverplatter ). Cependant, ils ne peuvent pas encore operer dans toute la gamme de ressources auxquelles un site peut être abonne : Jusqu'à ce moment là, ils n'auront qu'une application limitee.

Il ne faut pas oublier que pendant encore de nombreuses annees, les ressources de bibliotheque seront surtout et de facon dominante non-electroniques- probablement 95% de publications papier traditionnelles. Il nous faut un cadre de travail qui les integre au monde electronique. Nous ne voulons pas que les utilisateurs cliquent des citations et commandent des documents onereux alors que nous possedons la version papier en bibliotheque. A la place nous aimerions une recherche automatique sur notre OPAC pour consulter d'abord les documents electroniques puis les documents papier (13) Si ces derniers existent, alors une action adaptee doit être entreprise: une demande de prêt sur les rayonnages devra être creee et une orientation de l'utilisateur vers le lieu ou se trouve le document dans le fonds, ou peut-être une demande de numerisation à la demande. Si on ne possede pas l'article localement, on pourra preferer un prêt inter bibliotheque avant de faire une demande onereuse de fourniture de document.