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   64th IFLA General Conference
   August 16 - August 21, 1998

 


Code Number: 123-137-F
Division Number: III.
Professional Group: Public Libraries
Joint Meeting with: -
Meeting Number: 137.
Simultaneous Interpretation:   Yes

Bibliothèques et Politiques Nationales en Matière d'Information et/ou Strategies Nationales en Matière de Technologie de l'Information - Étude

Hellen Niegaard,
BTJ Denmark Ltd
Copenhagen, Denmark


Paper

Il y a près de 50 ans, le 10 décembre 1948, les Nations unies adoptaient l'un de leurs textes les plus visionnaires concernant tous les hommes de tous les pays du monde: la Déclaration universelle des droits de l'homme1. Cette année, la célébration de cet anniversaire a montré à quel point cette déclaration est toujours importante et pertinente et quelles sont les exigences toujours actuelles à remplir pour réaliser ses intentions. Dans le domaine des bibliothèques, l'article 19 du texte prévoit: Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. Dans son exposé2, présenté à la séance, dite Contributed Paper Session, de la conférence de l'IFLA (Fédération Internationale des Associations et des Institutions de Bibliothècaires) tenue à Copenhague l'an dernier, Marian Koren, du NBLC, La Haye, a illustré l'évolution de la notion de droit à l'information, tout d'abord comprise comme une question relative aux médias et comme les droits des journalistes de circuler librement dans le monde pour chercher et rassembler des informations, pour devenir une notion plus large considérant la liberté d'information comme étant la liberté d'expression, puis prendre, de nos jours, un troisième sens, axé sur les destinataires de l'information et soulignant que le plus important est que les individus aient accès à l'information. Dans cette optique, toute personne a le droit de savoir et a droit à des nouvelles et à des informations non censurées. Selon Mme Koren, cette perspective a pris de l'influence au plan scientifique et est appliquée dans le monde entier, y compris au sein des institutions des Nations unies. Cette notion reflète aussi les intentions du plus important texte international concernant les bibliothèques publiques: le Manifeste de l'Unesco sur les bibliothèques publiques3, publié en 1949 et récemment révisé en 1994. Ce texte établit le rôle des bibliothèques municipales comme celui de portes locales d'accès à l'information, au savoir et à la culture et souligne que les services des bibliothèques sont fournis sur la base de l'égalité d'accès pour tous les êtres humains. Il insiste aussi sur le fait que les fonds et les services des bibliothèques doivent inclure tous types de médias et de technologies de l'information ainsi que des supports traditionnels et souligne que ceux-ci ne doivent pas faire l'objet de quelque forme de censure idéologique ou religieuse ni de pressions commerciales que ce soit. Etant donné l'évolution de la société informationnelle, cette notion confère aux bibliothèques un rôle crucial dans les efforts déployés pour satisfaire à l'article 19.

Les bibliothèques publiques encouragent l'accès à l'information

La société informationnelle génère et consomme dīénormes quantités d'information et, dans le même temps, les progrès de la technologie de l'information ont facilité de nouveaux modes de traitement, de stockage et de communication de l'information et du savoir. A lui seul, Internet, qui ne cesse de prendre de la vitesse, génère d'innombrables quantités d'information soutenues par la baisse des coûts des télécommunications et celle des prix des matériels. Cependant, ces vastes quantités d'information créent aussi de nombreux problèmes différents étant donné qu'il est difficile d'évaluer exactement quelle information est disponible et comment des groupes de citoyens spéficiques peuvent y accéder. Que faut-il pour faire face cette évolution? - pour les bibliothèques comme pour leurs initiateurs et 'sponsors'- une évolution qui demande de nouvelles actions de la part de tous types de bibliothèques, y compris les bibliothèques publiques et leur mode de stockage et l'accessibilité de leurs fonds. Et cependant aussi pour les actions de nature plus fondamentale de la part des pouvoirs publics finançant les bibliothèques et la manière dont ces pouvoirs publics profitent des services des bibliothèques et les incluent dans la planification nationale lorsqu'ils traitent des besoins de la société d'information et visent à élargir l'accès à l'information à tous les citoyens. A la lumière de cette situation, la définition d'une politique nationale d'information et des stratégies applicables à la technologie de l'information sont plus que jamais partout nécessaires. Comme le souligne la version révisée du Manifeste de l'Unesco: 'La bibliothèque publique est la responsabilité des pouvoirs publics locaux et nationaux. Elle doit être soutenue par une législation spécifique et financée par les gouvernements nationaux et les administrations locales. Elle doit être un élément essentiel de toute stratégie à long terme en matière de culture, de fourniture d'information, d'alphabétisation et d'éducation.' Il y a deux ans, la Section des bibliothèques publiques de l'IFLA a donc décidé de savoir si les Etats membres de l'IFLA avaient véritablement défini ou étaient en train d'élaborer des politiques d'information nationales et/ou des stratégies nationales en matière de technologie de l'information. Et dans l'affirmative, si celles-ci incluaient les bibliothèques.

Politique nationale en matière d'information/stratégies en matière de technologie de l'information - Étude

Une étude a été effectuée en 1996/1997. Un questionnaire composé de 25 questions a été envoyé à deux reprises à toutes les associations de bibliothèques nationales ou toutes les bibliothèques nationales. Jusqu'à présent, seuls 30 % des quelque 140 Etats membres de l'IFLA de l'époque y ont répondu. Cependant, les résultats de l'étude indiquent une tendance plutôt nette, indiquée ci-après, qui sera suivie par la présentation des différents modes choisis par deux pays pour répondre aux besoins de la société informationnelle pour ce qui est de la promotion de l'accès à l'information par le biais des bibliothèques. Dans le courant de l'année, la Section informera le Conseil professionnel des résultats de l'étude par un rapport. Celui-ci se divisera en deux parties; d'une part, il tentera de montrer comment les Etats membres visent à fournir l'accès à l'information par le biais d'outils tels que les politiques nationales d'information et les stratégies nationales en matière de technologie de l'information et, d'autre part, il formulera des suggestions applicables à toute action pertinente de l'IFLA dans ce domaine.

Bien que les réactions représentent plus ou moins toutes les parties du monde et incluent tant des pays développés que des pays en développement, la Section a décidé, lors de sa réunion du printemps tenue cette année à Cleveland, de faire un effort supplémentaire pour obtenir davantage de réponses, ce qui rendrait l'étude plus représentative. C'est pourquoi des questionnaires ont à nouveau été envoyés cet été aux pays qui n'ont pas encore répondu. En outre, les pays ayant répondu mais qui avaient indiqué ne pas encore avoir ou être sur le point de se doter d'une forme de politique ou de stratégie de l'information, seront recontactés préalablement à la soumission du rapport. Dans le cas où les réactions diffèreraient fondamentalement des résultats présentés ici, un article serait publié dans le Journal de l'IFLA ou sur Internet parallèlement au rapport final soumis au Conseil professionnel par la Section lors de la réunion de décembre de cette année. Il n'est donc pas opportun d'examiner toutes les réponses en détail actuellement mais il convient plutôt de se concentrer sur les grandes lignes de l'étude puisque celle-ci a donné une image assez claire de l'importance de cette question.

Étude - résultats et indications

Les conclusions à ce jour sont les suivantes: près de 100 pays n'ont pas répondu. Peut-être parce que le questionnaire était trop difficile. Ou peut-être parce qu'il était mal ciblé ou peut-être aussi parce que certains pays n'avaient pas de politiques nationales d'information ou de stratégies nationales en matière de technologie de l'information à l'époque et se sont donc abstenus d'en faire état bien que le questionnaire ait prévu cette possibilité. Quant à la question, les conclusions sont les suivantes: c'est absolument une question d'actualité. La technologie de l'information force l'ordre du jour partout. Là où des politiques et des stratégies sont définies, il semble moins difficile de définir et d'établir ces politiques et ces stratégies que d'en assurer un suivi suffisant. Dans la majorité des pays ayant de telles politiques et stratégies (PNI/SNTI), celles-ci semblent comprendre diverses activités d'institutions différentes incluant de nouveaux modes de coopération entre elles ainsi que des aspects relatifs au développement de la technologie de l'information en tant que telle. Quelques pays mentionnent que leurs politiques et/ou stratégies ne comprennent que des questions relatives aux bibliothèques. Lorsqu'on leur demande s'ils ont ou non des politiques d'information nationales (PNI) et des stratégies nationales en matière de technologie de l'information (SNTI),
11 % d'entre eux répondent 'Non' tandis que 89 % représentent quatre groupes différents se rapportant à la politique d'information (PNI) ou aux stratégies (SNTI) en matière de technologie de l'information ou les deux. C'est ainsi que 24 % affirment être en train de mettre au point des politiques/stratégies ou de discuter cette question et le besoin de telles politiques et stratégies. Avant la soumission du rapport au Conseil professionnel, ce groupe sera recontacté puisque certains des pays auront probablement désormais établi les politiques et stratégies en question.

Sur les 65 % de réponses affirmatives, 32,5 % proviennent en fait de pays ayant à la fois une (sorte de) politique nationale de l'information et des stratégies nationales en matière de technologie de l'information: ce groupe inclut des pays d'Afrique, d'Asie et d'Europe ainsi que l'Australie. Dans tous ces pays, les bibliothèques et leurs services sont mentionnés en général tandis que 19 % d'entre eux désignent spécifiquement les bibliothèques publiques et que plusieurs d'entre eux incluent d'autres types de bibliothèques également.

Une autre tranche de 32,5 % des réponses indique avoir soit une politique (11%) soit une forme de stratégie (21,5 %) et sur ces pays, seuls 8 % ne mentionnent pas du tout les bibliothèques. En fait, quelque 57 % des réponses affirmatives incluent les bibliothèques et leurs services en tant qu'instrument important lors de la planification de la manière dont un pays devrait agir et satisfaire aux impératifs de la société informationnelle. C'est une réponse très claire et très intéressante tant pour les bibliothèques que pour les administrations ou les gouvernements ; c'est un résultat qui, dans une certaine mesure, infirme l'impression que les bibliothèques et leurs services sont souvent oubliés lorsque les gouvernements et les administrations règlent des questions fondamentales pour le développement de leur société. C'est ainsi une réponse qui appelle de nouvelles actions de la part de l'IFLA afin de promouvoir l'accès à l'information, au savoir et à la culture par le biais des fonds et des services des bibliothèques du monde entier. Une étape de cette action pourrait consister dans une invitation officielle adressée à l'Unesco, Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture et l'information et les médias, de réviser ses grandes lignes sur la politique d'information nationale: portée, formulation et application4. Définies il y a treize ans, ces grandes lignes ne peuvent ni suivre le développement actuel des domaines de la technologie informatique ni couvrir les derniers outils informatiques, leurs possibilités et les problèmes qu'ils posent. Une révision est tout à fait nécessaire et pourrait éventuellement être effectuée sous forme d'un projet commun à l'Unesco et à l'IFLA dans un avenir proche et devrait, en l'occurrence, se fonder sur un contrat.

Le rôle des bibliothèques

Dans presque tous les pays, les politiques et/ou les stratégies ont été adoptées récemment (1993-1997) bien que quelques-unes l'aient été antérieurement. L'application et l'évaluation (le suivi) des politiques/stratégies (PNI/SNTI) sont presque partout la responsabilité du gouvernement national (ou fédéral) uniquement. Cependant, dans quelques pays, cela dépend de l'administration locale. La plupart des pays ont désigné un organisme spécial ou un comité responsable de la coordination. Lorsque les bibliothèques jouent un rôle crucial pour les politiques/stratégies, la bibliothèque nationale ou une institution semblable est souvent responsable. Bien entendu, le rôle des bibliothèques comprend toutes les tâches traditionnelles des bibliothèques, y compris les fonds traditionnels et les services informatiques, mais cela n'est pas tout. Autrement dit, plusieurs pays voient le rôle futur des bibliothèques comme étant des points publics d'accès au savoir et à l'information, 'des portes de l'information', un pont jeté entre les citoyens forts et faibles au plan de l'information, un centre d'information visant au développement informationnel national ainsi que des partenaires dans les processus de normalisation, etc. Les groupes cibles sont en général 'le public dans son ensemble, les établissements d'enseignement et les institutions scientifiques ainsi que le secteur national des affaires'. Les politiques/stratégies (PNI/SNTI) sont mises en pratique de manières diverses, allant de la législation et autres initiatives de l'Etat aux programmes et projets nationaux. A quelques exceptions près, le financement provient partout des budgets publics, au niveau national et/ou local, la plupart du temps national. A la question 'Quels progrès ont-ils été réalisés grâce aux politiques/stratégies ?', l'allocation de fonds est avec la coordination la réponse la plus courante. A la question de l'importance de l'inclusion des bibliothèques dans les politiques/stratégies, les réponses sont en général très affirmatives bien que certaines soulignent qu'adopter les politiques/stratégies est une chose et réaliser les intentions en est une autre. Nous présenterons brièvement ci-après la situation de deux pays ayant répondu au questionnaire: la Finlande et la Malaisie, ces deux pays faisant partie de ceux qui allient les politiques informationnelles aux stratégies en matière d'information.

Deux exemples

Le rapide et imprévisible développement de la technologie de l'information a créé une société informationnelle où, en principe, toute sorte d'information est disponible pour tous. Dans cette situation, certains pays, dont la Finlande et la Malaisie, ont défini ou amélioré leurs politiques nationales d'information et leurs stratégies informationnelles.

En Finlande (5 millions d'habitants), une note sur la position gouvernementale5 publiée en 1995, esquissait une stratégie pour la société informationnelle stipulant que chaque secteur administratif prépare des plans d'action détaillés pour l'application d'une stratégie visant à donner à chaque citoyen la possibilité d'acquérir les nouvelles aptitudes (de la société informationnelle) nécessaires pour obtenir l'accès à l'information. Le ministère de l'Education concentre ses activités sur l'éducation, la recherche et la culture en équipant les institutions concernées de réseaux d'information modernes et en garantissant aux établissements scolaires de tous niveaux la possibilité de faire usage de ces réseaux et des services qu'ils offrent. Les bibliothèques étaient aussi incluses dans ce développement puisqu'elles sont considérées comme d'importance cruciale dans la fourniture de ces services à tous. Cette note a été suivie d'une stratégie nationale6 couvrant la période allant jusqu'en 1999. Ces stratégies ont pour but de garantir à tous les citoyens l'égalité des chances dans le nouvel environnement informationnel. Ces stratégies montrent qu'on peut relever les niveaux d'éducation et de recherche à l'aide de la technologie de l'information.

Elles suggèrent, dans le même temps, la manière d'améliorer la compétitivité nationale et d'accroître les possibilités d'emploi, de promouvoir l'accès à, et l'utilisation de, l'information par tous et comment toute personne peut acquérir les aptitudes élémentaires nécessaires à l'utilisation de la technologie moderne. Elles encouragent aussi les citoyens à relever les nouveaux défis posés par une société en mutation permanente. Les éléments clefs sont ici une éducation, une formation pratique, une recherche et une culture de qualité élevée, assorties de possibilités d'apprentissage tout au long de la vie offertes à tous. Par rapport aux normes internationales, la société informationnelle finlandaise a déjà atteint un haut niveau de développement en termes de mesures sociales, de communication et de technologie de l'information. L'infrastructure technique est aussi, de manière générale, assez raffinée en Finlande et, dans certains domaines, la Finlande doit (à l'automne 1997) être considérée comme faisant partie des pays du monde les plus intéressants pour ce qui est de ce développement. Certains buts essentiels ont déjà été mentionnés. Un autre consiste à intégrer des réseaux éducatifs et de recherche dans un réseau global ouvert. Le but ultime, l''Autoroute finlandaise de l'information', est un groupe de réseaux locaux, régionaux et nationaux faisant partie d'un réseau d'information global ouvert. Pour ce qui est des bibliothèques (archives et musées), plusieurs initiatives ont été lancées. Des professionnels des services d'information ont, par exemple, reçu une formation interne poussée depuis qu'il est apparu évident que la nouvelle technologie de l'information allait changer fondamentalement la nature de leur travail. Les bibliothèques universitaires, qui sont publiques, forment l'épine dorsale des bibliothèques scientifiques et un système pour bibliothèques, acquis au niveau central a été intégré et constitue la base des services des bibliothèques de recherche du pays. L'accès à l'information est l'un des droits fondamentaux de tous les citoyens et le système finlandais de bibliothèques publiques (bibliothèques municipales) forme la base d'initiatives prises afin d'appliquer ce droit. Le but général est d'empêcher l'aliénation des citoyens dans la société informationnelle en leur offrant des services et un accès à Internet, etc. adéquats dans les bibliothèques publiques. Pour 1998, les fonds supplémentaires destinés spécifiquement aux bibliothèques publiques atteignent FIM 10 millions tandis que les fonds consacrés, pour la même année, à la stratégie informationnelle se situent aux alentours de FIM 265 millions.

Par le biais du Conseil national pour la technologie de l'information, le gouvernement de Malaisie (19 millions d'habitants) a introduit plusieurs politiques et projets TI afin de faire de la Malaisie un pays numérisé.

Le projet gouvernemental Vision 20207 prévoit un développement à long terme. En 2020, 'Tous les Malais auront accès à l'information et à l'éducation par le biais d'une infostructure nationale pour le progrès personnel, organisationnel et national' et 'Les applications de l'information et du savoir fourniront la base de l'amélioration de la qualité de la vie'. L'ambition première de Vision 2020 est de développer une société riche d'informations encourageant la culture scientifique et technologique et qui change le système éducatif en mettant l'accent sur l'enseignement et l'apprentissage des TI. La 'Politique nationale sur les services des bibliothèques et d'information' mentionne le développement TI des bibliothèques et présente un plan de développement triple pour les services des bibliothèques fondé sur trois niveaux: national, étatique et rural. Il existe actuellement en Malaisie environ 8.500 bibliothèques de type et de taille diverses8. On y trouve la Bibliothèque nationale, 13 bibliothèques universitaires, 300 bibliothèques spécialisées, 14 bibliothèques de l'Etat, 189 bibliothèques municipales, de district, rurales et bibliobus et environ 8000 bibliothèques scolaires. Les bibliothèques de l'Etat sont responsables du développement du réseau étatique de bibliothèques qui s'étend aux districts, villes et villages et les initiatives prises dans le domaine de la TI sont nombreuses. L'une d'entre elles consiste dans le développement de bibliothèques publiques nationales qui apporteront des services informationnels aux communautés locales des villes, des villages et des régions éloignées. Le JARINGARD ILMU (réseau de savoir) relie les bibliothèques de l'Etat à Internet. L'accès à Internet devrait bientôt être largement mis à la disposition des bibliothèques publiques au niveau local et à celui des villages. Ainsi, l'introduction des technologies de l'information dans les communautés rurales devrait canaliser le développement, précipitant la Malaisie dans une nouvelle ère technologique. Ce développement est lié à la récente décision prise par le gouvernement malais de créer 500 Desa Wawasan (Villages visionnaires) en vue de promouvoir l'utilisation de la TI jusque dans les villages. Les bibliothèques feront partie intégrante de ces villages.

En conclusion: la technologie de l'information force absolument l'ordre du jour mondial en général et dans le secteur des bibliothèques en particulier. Tous les pays ont besoin de traiter avec la société informationnelle. L'évolution explosive de la technologie informationnelle a forcé et forcera les gouvernements du monde entier ainsi que de nombreuses organisations internationales à lancer des débats publics sur la société informationnelle, ses possibilités et ses problèmes et la manière dont elle est structurée dans chaque pays afin de contribuer au développement positif tant du pays que de l'individu. Cela exige une pensée novatrice de trouver des moyens de prévenir l'isolement social, avant tout par le biais de l'amélioration des efforts éducatifs mais aussi en établissant des réseaux d'information nationaux ouverts permettant à un plus grand nombre de personnes de profiter des avantages de la société informationnelle. Aucun pays ne peut, ni en termes humains ni en termes de société, se permettre d'ignorer ces sujets et doit, tôt ou tard, développer et assumer de nouvelles structures de communication. Il est donc tout à fait pertinent pour ces pays d'élaborer et d'adopter des politiques informationnelles et/ou des stratégies en matière de technologie informationnelle et surtout de veiller à ce que ces outils incluent tous les moyens adéquats tels que les services offerts par les bibliothèques.

La Commission permanente des bibliothèques publiques a désigné, mi-1995, un groupe ad hoc chargé de la question des PIN/SNTI. Ses membres sont: Françoise Danset, France, Peter Klinec, Slovaquie, Philip Gill, GB et Hellen Niegaard, Danemark. Lorsque FD et PK ont quitté la commission en 1997, Nic Diament, France et Ilona Glashoff, Allemagne, se sont joints au groupe de travail.


  1. Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée le 10 décembre 1948.

  2. The right to information as a condition for human development (Le droit à l'information, condition du développement humain). Exposé présenté par Maren Koren, NBLC, La Haye, à la conférence IFLA tenue en 1997 à Copenhague (IFLA/97 Booklet 0) sur la base d'une étude de 3e cycle faite en 1996.

  3. Unesco, Manifeste sur les bibliothèques publiques, 1994. Le texte original et plusieurs traductions peuvent être obtenus sur www.nlc-bnc-ca/VII/s8/pubs.html

  4. Guidelines on National Information Policy: Scope, Formulation and Implementation (Grandes lignes de la politique nationale en matière d'information: portée, formulation et application). L'Unesco - Paris, 985. Programme Général d'Information et UNISIST (PGI-85/WS/14)

  5. National Strategy on Education, Training and Research (Stratégie nationale en matière d'éducation, de formation pratique et de recherche). Ministère de l'Education, Finlande, 1995.

  6. Towards a Culture-oriented Information Society (Vers une société informationnelle orientée vers la culture). Ministère de l'Education. Finlande, 1996.Voir aussi: www.minedu.fi/eopm/strategi/2.html

  7. National IT Agenda, pp. 1-16. (Ordre du jour national) Conseil national malais pour la technologie de l'information.

  8. Developing national information and knowledge infrastructructure (Développement d'une infrastructure nationale d'information et de savoir) par Shahar Banun Jaafar, Perpustakaan Negara, Malaisie. Conférence régionale sur les bibliothèques publiques: planification des besoins futurs. Novembre 1997