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66th IFLA Council and General
Conference

Jerusalem, Israel, 13-18 August

 
 


Code Number: 019-160-F
Division Number: V
Professional Group: Government Information and Official Publications
Joint Meeting with:
Meeting Number: 160
Simultaneous Interpretation: No

La Banque Mondiale: Partenaire et producteur d'information pour le développement

Pamela Tripp-Melby
The World Bank Group
Washington, D.C. USA
E-mail: ptrippmelby@worldbank.org


Résumé

Le groupe de la Banque Mondiale est une organisation internationale sans but lucratif fondée en 1945 qui fournit des prêts, des subventions et de l'aide aux pays en développement. A travers un nouveau concept, le cadre de développement intégré, la banque mondiale recherche à faire d'une grande variété de personnes et de groupes dans les pays emprunteurs des partenaires à part entière dans la conception des projets afin d'accroître l'efficacité de l'aide au développement. La banque mondiale recherche de plus à impliquer les partenaires dans le lancement d'un nouveau site portail , le Réseau d'idées pour le développement, qui rassemblerait des collaborateurs sur les meilleures connaissances en matière de développement. D'autres initiatives relatives à l'information actuellement en cours pour partager l'expertise globale de la banque mondiale sur les questions de développement incluent les archives des projets de développement, les sources mondiales du développement sans oublier les autres qui sont disponibles sur le site Web de l'organisation.


Paper

La Banque Mondiale a été fondée, avec son institution soeur, le Fonds monétaire international, en 1944 à la conférence de Bretton Woods. Elle a ouvert ses portes comme banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) en 1946 : un établissement du secteur public qui est la propriété des gouvernements nationaux et est administrée par eux et dont les clients constituent des gouvernements. Depuis ses origines, la banque mondiale a fourni aussi bien des produits intellectuels, tels que des idées, des incitations politiques que des ressources financières. " L'un des défis permanents de l'institution depuis des années a été de trouver et de maintenir un équilibre approprié entre les produits intellectuels de la banque et ses transferts de ressources."i La caractéristique fondamentale de la banque mondiale a été de concentrer ses efforts sur l'allégement de pauvreté de manière simultanée tant au niveau des pays qu' au niveau régional, sous forme de prêts de projet couplé à l'expertise technique.

On oublie souvent que les premiers prêts octroyés par la BIRD en 1947 étaient des prêts de reconstruction non-projet à la France, au Danemark, au Pays-Bas et au Luxembourg pour la réhabilitation d'infrastructure d'après-guerre. Toutefois, la BIRD porta rapidement son intérêt sur développement du tiers monde, les travaux de reconstruction étant pris en charge par des programmes bilatéraux tels que le Plan Marshall. Pendant la période de 1949 à 1959, la banque mondiale s'est concentré principalement sur des projets d'infrastructure: routes, barrages et ponts. L'année 1960 a marqué un tournant avec la création de l'Association Internationale de Développement (IDA) qui a augmenté le nombre et la diversité des clients de la Banque. Les membres de l'IDA se composent des pays les plus pauvres qui ont besoin de crédits mais ne peuvent pas se permettre les taux d'intérêt du marché. Les fonds des prêts IDA sont alimentés par les banques des pays donateurs, principalement les pays de l'OCDE. La création de l'IDA a à la fois protégé la solvabilité de la Banque et élargi son intervention aux secteurs de l'agriculture, de l'approvisionnement en eau, de l'éducation et de la santé qui manquent de financement.

La période de 1968 à 1973 où Robert McNamara était Président de la Banque Mondiale a été caractérisée par un appui important ainsi qu'au statut de la recherche au sein de l'organisation. La recherche économique de base a connu un regain afin de "fournir des guides analytiques aux cadres régionaux de la Banque Mondiale et aux cadres nationaux chargés des politiques économiques "ii. Les années 80 ont vu la création des prêts d'ajustement structurel pour encourager les réformes économiques et structurelles. Par nécessité, ces prêts ont été suivi d'un accroissement de programmes et de projets ayant intégré l'approche participative, la collaboration avec les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les groupes de la Société Civile. Nonobstant les nombreux avantages des prêts d'ajustement structurel, les années 1990 ont amené un renouvellement dans la mission de la Banque Mondiale, celle de faire de la lutte contre la pauvreté un rôle cardinal. Toutefois, la participation des acteurs nationaux et la qualité des projets de la Banque devinrent priorité pendant cette période. " Il y avait de solides raisons d'accroître la participation des bénéficiaires si on voulait améliorer l'efficacité des projets ", spécialement dans les secteurs de l'agriculture, santé, population , nutrition, logements à faible coût, eau et assainissement où le succès dépend autant des changements de comportement que dans la construction d'infrastructures physiques.iii

Il y a deux institutions supplémentaires du groupe de la Banque Mondiale, comme on le sait maintenant: la Société Financière Internationale (SFI) et l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (AMGI). La SFI a été créée en 1956 en reconnaissance de l'important rôle du secteur privé dans la réduction de la pauvreté par l'induction de la croissance et la création de l'emploi. La SFI stimule la croissance économique dans le monde en développement en finançant l'investissement privé, en mobilisant des capitaux sur les marchés financiers internationaux et en fournissant l'assistance technique aux gouvernements et au monde des affaires. Elle fournit des prêts et des capitaux propres aux entreprises commerciales, contribuant ainsi à justifier la profitabilité des investissements dans ces pays.iv

L'AMGI facilite les investissements dans les pays en développement en donnant des garanties d'investissement contre des risques non-commerciaux tels que le transfert de devises ou la guerre. En outre, l' AMGI offre l'assistance technique en diffusant l'information sur les opportunités d'investissement et de l'aide à travers la promotion des investissements sur son site Web IPAnet (http://www.ipanet.net).

Les années 90 ont également été marquées par une importante discussion interne sur la qualité des projets. Un Groupe de Travail sur la Gestion de Portefeuille a publié un rapport en 1992 qui critiquait la supervision des projets existants, particulièrement dans les prêts d'infrastructure aux monopoles d'Etat et a censuré l'organisation pour sa préoccupation pour de nouveaux projets relatifs à la gestion des projets déjà approuvés et qui sont à diverses étapes d'exécution. On a noté, cependant, que les jugements émis ont dissimulé seulement les limites de l'intervention de la Banque et que la valeur vraie d'une route, d'une école ou de systèmes d'égout peut juste commencer à se faire remarquer.v La Banque Mondiale a un Département d'Évaluation des Opérations (DEO), créé en 1983, dont la mission est d'évaluer la qualité des projets de la Banque (URL : http://www.worldbank.org/html/oed/evaluation/). Dans une étude rétrospective couvrant 1983-1993, le DEO a estimé que 86% de tous les projets de la Banque (et 90% selon la valeur des prêts) ont atteint leurs objectifs principaux.vi

En 1996, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International lancent conjointement l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) pour libérer les pays les plus pauvres d'un rééchelonnement de la dette qui compromet le développement (http://www.worldbank.org/hipc). Le centre d'intérêt du PPTE, c'est la réduction complète de la pauvreté. À cette fin, la Banque Mondiale et le FMI subventionnent actuellement la production d'une série de Notes stratégiques sur la réduction de la pauvreté afin d'identifier à la fois, par la recherche et d'une façon participative, les résultats de la lutte contre la pauvreté qu'un pays veut atteindre et les changements politiques, les réformes institutionnelles, les programmes et projets nécessaires pour y parvenir. L'accent sera mis sur l'aide à la planification des priorités par la Banque Mondiale et le FMI en vue de réaliser le plus grand impact possible sur la pauvreté dans un pays donné.

Le mandat de James Wolfensohn à la tête de la Banque Mondiale, depuis 1995, a été caractérisée par une ouverture de la Banque à une grande variété de partenaires au développement et par la gestion de la connaissance, un important effort interne de collecter et d'exploiter les connaissances tacites développées au fil des années par les cadres de l'organisation. L'étude réalisée sur la Banque à son cinquantième anniversaire a révélé son intérêt marqué de demeurer un puissant "fournisseur de la sagesse du développement, désintéressé, pratique, accessible, respecté pour la profondeur de son expertise technique."vii Un certain nombre d'initiatives récentes font converger les connaissances de la Banque en matière de développement et son intérêt enthousiaste et systématique pour les partenariats.

 

Le Cadre Intégré de Développement

En 1999 le Président du Groupe de Banque Mondiale, James D. Wolfensohn a présenté le Cadre Intégré de Développement (CID), une nouvelle approche du développement qui se bâtit sur les nombreuses leçons de la coopération au développement que la Banque a apprises au fil des ans. Il recherche un " meilleur équilibre " dans des efforts de développement en mettent l'accent sur l'interdépendance des divers éléments en jeu : le social, le structurel, la gouvernance, l'environnement, l'économique et le financier. Les principes fondamentaux du CID sont l'appropriation du programme politique, le partenariat avec tous les acteurs et une approche globale du développement basée sur les consultations nationales. Le Présidant James Wolfensohn a déclaré : " Il est clair pour nous tous que l'appropriation des efforts de développement est essentiel. Les pays doivent être au volant et engager la course."

Le CID permettra à la Banque de passer d'une approche orientée projet à une approche planificatrice et globale affinant son rôle de pourvoyeur de conseils stratégiques pour ses clients. " La Banque du CID continuera à aider ses clients à mobiliser les ressources, mais concentrera davantage aussi ses efforts à l'accès à la connaissance, au renforcement des capacités et à l'élaboration des stratégies de développement.viii" Le plus important, c'est de promouvoir des "pratiques communes " de manière à favoriser l'échange de connaissances et d'expériences entre le Groupe de la Banque et ses clients.

Le Cadre Intégré de Développement (http://www.worldbank.org/cdf/) est élaboré en tenant compte du contexte de chaque pays avec la participation de 13 pays pilotes. Il est particulièrement intéressant de signaler aux participants d' IFLA 2000 que la Jordanie, West Bank et Gaza sont au nombre des pays pilotes du CID. Dans chaque pays pilote, conduit par son gouvernement et avec l'appui de la Banque Mondiale, des efforts sont déployés pour déterminer les priorités stratégiques (quels sont les principaux facteurs déterminants de la pauvreté dans le pays) et pour collecter des informations sur les acteurs et partenaires (quelles actions du secteur public, du secteur privé et de la société civile auront le plus d'impact sur la pauvreté) à travers une série de consultations nationales. Une attention particulière est mise sur la nécessité de faire participer les pauvres et " sans voix " à ces consultations. En complément à ces analyses faites par les pays, un partenariat entre les agences d'aide actives dans chaque pays constitue un élément essentiel du CID. De plus en plus, les réunions de coordination de l'aide entre agences bilatérales et multilatérales s'organisent dans les pays CID pour permettre une plus grande participation de la société civile, du secteur privé et autres acteurs du développement et une meilleure transparence aux citoyens. Comme résultat de ce processus de consultation, la coopération avec les agences des Nations Unies est devenue plus forte dans les pays CID. Par exemple, à West Bank et à Gaza, les principaux donateurs jouent un rôle de coordination à travers des groupes travail sectoriels en vue d'éliminer toute duplication inutile tout en minimisant l'effet d'une faible capacité administrative et de mise en oeuvre. L'implication des ONG et de la société civile à West Bank et à Gaza a amélioré la crédibilité des projets de développement. L'approche du CID implique également que les institutions du Groupe de la Banque Mondiale comme la SFI et l'AMGI vont travailler dans la coordination de leurs actions entre les différents pays et à l'intérieur même des pays étant donné qu'elles coopèrent avec des groupes d'acteurs différents mais interdépendants.

 

Le Réseau d'idées pour le développement

Une initiative de collaboration est en cours pour créer un site portail , le Réseau d'Idées pour le Développement, pour compléter et encourager les efforts actuels de divers groupes de la communauté. L'Internet est un médium en croissance pour les échange d'information et, de plus en plus, un endroit pour mener des affaires. Le Réseau d'idées pour le développement, envisagé pour être un indépendant consortium à but non lucratif, sera le premier portail pour le développement, exploitant la connaissance et la technologie pour le développement durable et la réduction de la pauvreté. Le portail répondra directement aux besoins de pays, augmentera l'accès à l'information et à la formation, rendra les agences de développement plus redevables par la transparence, fera correspondre les idées aux dépenses et favorisera l'échange d'innovations et des bonnes pratiques. Découlant des concepts de partenariat, de collaboration et d'interdépendance des solutions de développement issus du cadre intégré de développement, le Réseau d'idées pour le développement déploiera les ressources collectives et les capacités de la communauté internationale. Le site offrira l'accès à l'information pour le développement de haute qualité, facilitera l'accès aux gouvernements de pays en développement, aux entrepreneurs et aux organismes de la société civile à l'Internet et aux moyens de la connaissance et servira de plateforme pour la formulation et la diffusion de leurs propres projets de développement par les communautés locales et indigènes. La promotion des réseaux existants et la contribution à la création de nouveaux réseaux pour les praticiens du développement ainsi que la facilitation de l'interaction entre le secteur privé et la société civile sur une échelle globale créeront un environnement pour des flux d'information tant entre le nord et le sud qu'entre pays du sud.

Comme nous, professionnels de l'information le savons, il y a déjà une explosion de l'information sur l'Internet, et la communauté de développement n'est pas de reste avec un pléthore de sites de Web d'information appropriée. Des sources commerciales telles que l'Unité d'Intelligence Économique, Reuters, etc..., aux sites publics comme ceux de l'Organisation pour la Coopération et le Développement Économiques (http://www.oecd.org), la Banque Mondiale (http://www.worldbank.org), le Programme des Nations Unies pour le Développement (http://www.undp.org), l'Agence Canadienne pour le Développement International (http://w3.acdi-cida.gc.ca/index-e.htm) et autres, les sites académiques et des ONG comme One World (www.oneworld.org) et ELDIS (http://www.eldis.org) sans oublier les divers sources académiques, où l'on peut trouver des informations pour le développement économique.

On envisage le Réseau d'idées pour le développement en cinq composantes principales, élaborées et mises à jour par différents groupes et visant spécifiquement les besoins particuliers en information identifiés ci-dessus. Les cinq composantes seront: 1) l'Échange pour l'Efficacité de l'Aide; 2)le Marché du Secteur Privé; 3) réseaux de la société civile et de la communauté; 4) le Portail des pays ; 5) la chambre de compensation de développement. Ces espaces comporteront des guides, des services de conseil, des forums, des services de fourniture de documents en ligne, des offres d'emplois, des contrats d'aide, des subventions, des services de volontaires, des services de formation et des nouvelles et sources d'information personnalisées.

 

Échange pour l'Efficacité de l'Aide

L'Échange pour l'Efficacité de l'Aide harmonisera les différentes sources de données principales sur les activités de développement et fournira des ressources pour l'échange des bonnes pratiques."ix L'Echange pour l'Efficacité de l'Aide sera une base de données centrale d'information officielle pour le développement compilée à partir des sources des agences d'aide au développement dans le monde entier qui acceptent d'y contribuer. Comptoir virtuel de flux d'aide au développement, de descriptions de projets, d'indicateurs et de données économiques organisé par pays, région et par secteur économique, l'Echange pour l'Efficacité de l'Aide sera interrogeable pour permettre des comparaisons dans la mise en oeuvre et des progrès de l'aide. Ceci sera basé sur le travail du Réseau International pour l'Échange d'Information pour le Développement, INDIX (http://indix.org/). En plus de la base de données, l'Échange aura un dispositif d'harmonisation entre les fonds de diverses donateurs et les propositions de développement de n'importe quelle source. Dans l'esprit de collaboration du site, l'Échange comportera également un forum pour développer des pratiques communes au sein des praticiens du développement afin de partager les expériences et les leçons apprises par la discussion interactive.

 

Marché du développement

Le marché du développement facilitera la participation du secteur privé du monde en développement dans l'investissement mondial, le commerce, les finances, la fourniture de biens et d'autres activités commerciales en servant de bulletin de bord en ligne sur les possibilités d'investissement, les contrats, les propositions d'affaires, les opportunités de fourniture de biens, et les réglementations d'investissement pour le secteur privé local et les investisseurs étrangers. Le marché Web du développement inclura une variété de dispositifs : la diffusion en ligne des statistiques sur les investissements étrangers directs de l'UNCTAD permettra aux utilisateurs d'analyser les flux d'investissement aux niveaux national et régional ; une boîte à outils en ligne pour les intermédiaires de promotion d'investissement, semblable au Réseau de promotion d'investissement de l'AMGI: IPAnet (http://www.ipanet.com/) mais comprendra également des sources de référence pertinentes ainsi que des cours à distance à l'intention des nouvelles recrues de l'IPAs. Il y a une proposition pour améliorer l'actuel Development Business des Nations Unies afin de permettre aux abonnés de recevoir, dans leur boîte électronique, seulement les notifications de ces produits dont ils ont indiqué les catégories nationales, régionales ou d'institution. D'autres plans sont en cours pour fournir des supports éducatifs aux gouvernements et aux commerçants pour augmenter leur compréhension de l'utilisation du commerce électronique et des ressources pour de petites entreprises qui cherchent à vendre aux gouvernements et autres. En conclusion, le Réseau d'idées pour le développement sera également un marché de propositions de petites subventions d'ONG, de groupes communautaires et autres.

 

Le Forum de la Société civile et les réseaux communautaires

Le but du Réseau est promouvoir et de partir des nombreux réseaux et portails existants, tout en contribuant à la création de nouveaux réseaux et communautés du savoir. Cette composante du Réseau d'idées pour le développement serait un moyen de faciliter la pleine et active participation au processus de développement des organisations de la société civile qui travaillent avec les communautés locales et les groupes vulnérables en leur fournissant le savoir faire, les ressources et des outils efficaces dans leur quête de solutions pour lutter contre la pauvreté ; en donnant la parole à la société civile pour influencer les politiques de développement et en soutenant la production et l'échange des connaissances endogènes. Les dispositifs interactifs permettront aux utilisateurs d'identifier et d'entrer en contact avec des partenaires qui travaillent sur des projets similaires et d'échanger sur des questions importantes. Les outils prévus pourraient inclure une base de données des possibilités de financement, un répertoire des organisations de la société civile, un forum d'idées de projet et des ressources éducatives en ligne pour l'action communautaire, ainsi qu'une plateforme commune pour maîtriser la connaissance locale.

 

Les Réseaux de pays

Le concept du Réseau d'idées pour le développement reconnaît qu'une grande partie de l'information requise pour le développement et pour l'investissement, aussi bien que pour le dialogue au sujet du développement est spécifique à chaque pays. " Les Réseaux de pays aideront les pays à réaliser tout le potentiel de l'Internet en mettant en place un puissant réseau des communautés de développement sur le web.x" Les gouvernements nationaux ont besoin d'une présence sur l'Internet pour favoriser l'échange de connaissances, d'idées, de l'expertise et d'opportunités d'affaires, mais manquent souvent de l'expertise pour créer des sites web. La composante Réseau de pays du Réseau d'idées pour le développement consistera en une assistance technique dans la création de sites web nationaux pour répondre à des besoins spécifiques. Ces Réseaux de pays incluront des éléments personnalisés comme les informations sur les objectifs et stratégies de développement aux niveaux national, régional et local, les réseaux pour le dialogue national et les échanges de vues entre acteurs de développement ainsi que les possibilités pour les agences locales, les banques de développement et les ONG de valoriser les informations sur leurs activités de développement. Il y aura un ensemble de liens vers d'autres composantes du Réseau d'idées pour le développement, permettant la circulation de l'information dans les deux directions.

 

La Rubrique du Gouvernement

La Rubrique du gouvernement vise à satisfaire les besoins d'information et de communication des autorités administratives tant au niveau national régional que local en vue de favoriser l'efficacité du gouvernement. Ses objectifs principaux sont de fournir un espace aux gouvernements pour les informations et expériences de première main à travers la dissémination des bonnes pratiques, des données pour l'analyse et la normalisation et des outils pour la résolution des problèmes ainsi des applications électroniques pour les gouvernements.

 

Chambre de compensation du développement

Comme un fondement de la structure décrite ci-dessus, la chambre de compensation du développement rassemblera les principales sources d'information pour les solutions de développement en vue de la lutte contre la pauvreté. Elle comprendra une compilation de bases de données et de solutions sur les besoins de développement provenant des gouvernements, des agences bilatérales et multilatérales et des ONG. Les ressources d'information disponibles dans cette partie proviendront d'une variété de sources électroniques ou non pourvu qu'elles portent sur les questions de développement. L'aspect distinctif de cette composante du Réseau est qu'il y aura non seulement des informations personnalisées pour des groupes spécifiques, mais aussi des guides relatifs à des sujets particuliers collectés de différents points du globe pour répondre à de véritables préoccupations.

 

Les archives de la Banque Mondiale et les archives pour le développement

Il est important de signaler, à l'attention particulière de la Section de l'information gouvernementale et des publications officielles de l'IFLA, l'ouverture prochaine au public des Archives de la Banque Mondiale et des Archives pour le développement (http://archives.worldbank.org). Au moment où le présent article était en rédaction (avril 2000), les Archives attendaient l'approbation par les Directeurs exécutifs de la Banque Mondiale d'une politique d'accès. Ladite politique implique que la plupart des documents d'archives seront alors disponibles pour la recherche après un délai de vingt ans. Actuellement, ils ne sont que pour usage interne seulement et à ce titre ne sont accessibles qu'aux fonctionnaires du Groupe de la Banque Mondiale. Toutefois, un accès sélectif est autorisé pour les besoins de la recherche dans le cadre de l'étude des relations d'un pays membre avec la Banque Mondiale et/ou avec la communauté financière, l'histoire économique des pays membres, des initiatives de développement ou des questions touchant le développement régional par exemple. " Les documents primaires qui contiennent les archives du Groupe de la Banque Mondiale sont les dossiers de correspondances de projets qui renferment les informations générales sur les pays membres et des informations détaillées sur chaque projet exécuté dans le pays. Les dossiers de correspondances de projets constituent une source historique sur l'économie du pays en général ainsi que sur l'état de secteurs particuliers comme les transports, l'éducation, la santé, les infrastructures, etc. Les dossiers de projets indiquent les justifications du projet, la solution proposée, le processus de négociation entre le pays membre et la Banque, les conditionnalités requises pour le financement, la mise en oeuvre et la supervision du projet, la clôture et l'évaluation finale.xi"

Le Projet " Les archives pour le développement " envisage utiliser l'Internet pour mettre en commun les catalogues d' archives d'un certain nombre d'agences de développement et de gouvernements des pays membres et de fournir ainsi aux utilisateurs un accès global et continu à partir d'un seul point d'entrée à une base de données plus complète d'information pour le développement. Ce projet favorise la reconnaissance de l'importance des archives en tant que dépôts de l'information nationale, régionale, et locale pour des sociétés ouvertes où les citoyens peuvent participer entièrement à leur gouvernance. A l'instar d'un certain nombre d'organismes qui, pour raison de transparence et de responsabilité, donnent accès à leurs archives, La Banque Mondiale envisage se joindre à eux et rendre disponible via son site internet le répertoire de ses archives. Pendant que la Banque Mondiale développe ce projet de partenariat, elle s'efforce également de rendre disponibles électroniquement ses rapports et autres documents sectoriels et économiques qui ont été rendus publics depuis le milieu des années 1990.xii Le Projet " Les archives pour le développement " est actuellement à la recherche de partenaires dans les pays en développement et les agences de développement qui veulent mettre en commun leurs aides, répertoires et points d'accès par des liens internet.

 

Autres sources d'information pour le développement de la Banque Mondiale

Tandis que le Réseau d'idées pour le développement et les archives pour le développement sont des projets en élaboration, la Banque Mondiale fournit actuellement une quantité abondante d'information pour le développement. Le site Web de la Banque Mondiale (http://www.worldbank.org) contient des statistiques économiques et sociales des pays sous la rubrique Recherche, des documents de projet dans la section Sources mondiales du développement ainsi qu'une abondante littérature sur les nombreuses initiatives de lutte contre la pauvreté entreprises par la Banque.

Par exemple, les chercheurs et les praticiens intéressés par les activités de la Banque Mondiale dans la région où a lieu le congrès de l'IFLA 2000 peuvent trouver de l'information sur le Forum de partenariat sur le Développement Méditerranéen (http://www.worldbank.org/wbi/mdf), comportant 10 réservoirs d'idées du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord ainsi que le PNUD et l'institut de la Banque Mondiale. Ce partenariat a pour objet de fournir un soutien aux praticiens du développement en matière de développement régional à travers un dialogue continu sur le programme de développement de la région. De plus, la Banque Mondiale définit le cadre pour son nouveau programme de subventions, le Post-Conflict Fund ainsi que des ressources d'information sur son oeuvre de Post-Conflict Reconstruction qui comprend une intense activité de projet dans le secteur du West Bank et de Gaza.

 

Conclusion

La Banque Mondiale est un important fournisseur d'information pour le développement soutenu par ses cinquante ans de prêts de projet de développement économique. Tandis que le nouveau millénium commence, la Banque cherche à travailler en partenariat avec les secteurs public et privé et la société civile pour exploiter l'Internet et autres nouvelles technologies pour accroître la collaboration et l'utilisation pertinente des ressources pour améliorer le bien-être des pauvres dans le monde.

 

Notes

  1. Kapur, Devesh and John P. Lewis, and Richard Webb. The World Bank : its first century, vols. 1 and 2. Washington, D.C. : Brookings Institution, 1997, p. 5.
  2. Ibid., p. 17.
  3. Ibid., p. 40.
  4. The World Bank annual report, 1999. Washington, D.C. : The World Bank, 2000, p. xiii.
  5. Kapur, Devesh and John P. Lewis, and Richard Webb. The World Bank : its first century, vols. 1 and 2. Washington, D.C. : Brookings Institution, 1997, p. 43.
  6. Ibid., p. 48
  7. Ibid., p. 48.
  8. Scaling up : a Bank Group Strategic Framework, January 10, 2000. Washington, D.C. : World Bank, 2000, p.I
  9. Global Development Gateway : Draft Concept Note, April 4, 2000. Washington, D.C. : World Bank internal paper, p. 4.
  10. Ibid., p. 5.
  11. Prototype for World Bank Archive web site. Internal use only.
  12. Ibid.

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Latest Revision: July 27, 2000 Copyright © 1995-2000
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