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66th IFLA Council and General
Conference

Jerusalem, Israel, 13-18 August

 
 


Code Number: 097-97-F
Division Number: III
Professional Group: Division of Libraries Serving the General Public
Joint Meeting with:
Meeting Number: 97
Simultaneous Interpretation: Yes

Recommandations pour les bibliothèques publiques du XXI° siècle

Philip Gill
The Library Association
London, United Kingdom


Paper

L'objet de cette intervention est d'exposer quelques unes des questions qui sont apparues pendant le travail de préparation d'une nouvelle version des Recommandations pour les bibliothèques publiques de l'IFLA et de discuter ces points. Rappelons d'abord brièvement l'historique.

La troisième version du Manifeste de l'UNESCO pour les bibliothèques publiques a été publié en 1994, le travail d'élaboration ayant été mené par la section " Bibliothèques publiques " de l'IFLA. Ce texte a été traduit en plus de vingt langues et est devenu un document de référence dans le développement des bibliothèques. Le Manifeste est un texte important en ce qui concerne les principes de base, mais il manquait un document plus détaillé, avec des recommandations et des normes pour les bibliothèques publiques. L'IFLA a rédigé deux textes, qui sont maintenant dépassés et d'ailleurs épuisés. Le premier , " Normes pour les bibliothèques publiques ", a été publié en 1973 et réédité en 1977 avec des modifications légères. Le second, " Recommendations pour les bibliothèques publiques ", a été publié en 1986. Les titres sont révélateurs des différences de conception des deux comité rédactionnels. La version de 1973 se fondait sur le principe que des normes communes pouvaient être édictées, la variable étant le rythme auquel ces normes seraient atteintes. En revanche, le groupe chargé des Recommendations de 1986 a posé que des normes communes n'étaient pas envisageables, les besoins et les ressources étant trop variables. A la place, ils ont proposé des conseils qui étaient, dans leur idée, applicables partout.

Nous avions besoin, avant de commencer le travail, de collecter les avis sur ce que devrait être le texte révisé et comment il devrait être présenté,. C'est pourquoi nous avons organisé en août 1998 un séminaire sur ce sujet aux Pays-Bas auquel ont été invités 22 bibliothécaires de 22 pays. Notre travail s'est fondé sur les conclusions de ce séminaire très stimulant.

Il a été clair dès le début de ce projet que nous avions à élaborer des recommendations qui orientent le futur des bibliothèques dans une période où le futur changeait plus vite que jamais.

Les deux prinicpales questions que nous nous sommes posées dès le début ont été : Serait-il possible d'élaborer une série de recommendations qui seraient valables partout dans le monde ?
Devions-nous combiner recommendations et normes quantitatives ?

Après deux jours de discussion, le séminaire a abouti à une série de conclusions sur la forme et le contenu. Il a conseillé d'inclure quelques normes quantitatives, ce que nous avons essayé de faire. Nous avons également décidé d'inclure des petits résumés sur les initiatives et les services des différents pays afin d'illustrerle texte. Nous sommes encore à la recherche d'exemples supplémentaires.

 

Après plusieurs changements, le plan du document est le suivant :

Introduction

  1. Le rôle et les objectifs de la bibliothèque publique
  2. Le cadre juridique et financier
  3. Les besoins des usagers
  4. Le développement des collections
  5. Les resssources humaines
  6. La gestion et le marketing de la bibliothèque publique

Des questions fondamentales se sont posées : La bibliothèque publique a-t-elle un avenir, ou bien les changements rapides dans les technologies de l'information et de la communication vont-ils la rendre inutile?
Dans cette période où l'information est collectée, présentée et utilisée de manière attrayante à la maison ou sur le lieu de travail, quel peut être le rôle de la bibliothèque publique ?

Une façon de répondre à ces questions est d'étudier la façon dont les bibliothèques continuent à se développer de par le monde. Dans une société de plus en plus régie par les lois du marché, les pays, quel que soit leur niveau de développement et leurs ressources, continuent de développer les services de lecture publique. Certains sont bien établis : en Angleterre, nous fêtons cette année le 150° anniversaire de la première loi sur les bibliothèques publiques (Public libraries Act). Dans d'autres pays, les bibliothèques sont plus récentes, mais sont quand même des institutions vigoureuses et passionnantes. Les bibliothèques publiques ont survécu et se sont développées parce qu'elles répondent à un besoin et parce qu'elles sont un instrument de changement. Leur futur sera compromis seulement si elles cessent de répondre à un besoin du public ou si elles échouent à agir comme instrument de changement pour les individus et pour les collectivités.

La condition essentielle de développement des bibliothèques publiques est de continuer à fournir des services et des ressources qui répondent aux besoins des gens qui les financent. Mais quels sont, à l'âge de l'information, les besoins qui justifient la persistance des bibliothèques publiques ?

Bien que le concept de bibliothèque publique soit reconnu dans le monde entier, leur rôle et leurs priorités ne sont pas partout identiques. Selon nous, les trois fonctions principales de la bibliothèque sont : l'éducation, l'information et le développement personnel.

 

Education :

Depuis le début, les bibliothèques publiques ont servi l'éducation formelle et informelle, que ce soit pour l'éducation de base ou pour un enseignement hautement spécialisé. Dans certains pays, cette fonction de soutien à l'éducation est considérée comme le rôle premier de la bibliothèque et leur développement est conçu dans ce but. Mais les bibliothèques publiques ne sont qu'une des institutions engagées dans l'éducation : nous avons à décider, vu que nos moyens sont limités, dans quelle mesure les bibliothèques publiques doivent soutenir l'éducation. Si nous donnons la priorité à cette fonction, ne dupliquons-nous pas ce qui est déjà disponible dans les bibliothèques des institutions éducatives, aux dépens de services destinés à ceux qui n'ont accès qu'à la bibliothèque publique ?

 

Information :

L'accès à une information fiable est maintenant reconnu comme vital et de grande valeur. L'information, dans le monde moderne, c'est le pouvoir et elle accroît les possibilités pour les gens de vivre pleinement leur vie et de participer à la vie sociale. Il y a davantage d'information à notre époque qu'à aucune autre et la demande d'information est insatiable. Il existe un grand nombre de moyens d'accéder à l'information, même sans quitter son domicile.

Que l'importance de l'information soit reconnue ne signifie pas que les bibliothèques publiques seront automatiquement la première source d'information pour la population, car il y a beaucoup d'autres possibilités. Les bibliothèques publiques ont à prouver, par leurs performances, qu'elles ont encore un rôle important à jouer dans ce domaine. Elles doivent disposer de stratégies et de ressources pour offrir des services de haute qualité qui répondent aux besoins en information de la collectivité. Il faut nous assurer que, dans ce domaine de l'information, nous savons bien quel est le rôle de la bibliothèque publique.

 

Développement personnel :

Les bibliothèques publiques ont toujours joué un rôle important pour le développement personnel. Elles sont les seules à offrir une grande variété d'idées, d'opinions et d'expériences. Beaucoup de gens, célèbres ou non, ont raconté combien l'usage de la bibliothèque a changé leur vie. Dans certains pays, les bibliothèques publiques ont une fonction essentielle de fournir des livres et d'autres supports pour les loisirs. Certains ont dit que les librairies peuvent assurer cette fonction et que ce n'est pas là le rôle de la bibliothèque publique. Mais même s'il existe une librairie et que que l'on a les moyens d'y acheter des livres, on y achète des livres pour son usage personnel. Les bibliothèques publiques achètent des livres et d'autres documents pour la collectivité, payés par la collectivité et mis à la disposition de tous. En utilisant le prêt entre bibliothèques et les technologies de l'information, nous pouvons rendre accessible à tous le savoir et la littérature universelles. C'est un succès incroyable, et nous sommes trop modeste sur ce point : on pourrait dire que c'est ce rôle qui rend la bibliothèque publique une institution unique.

Quand nous travaillions sur la nouvelle version du Manifeste de l'Unesco, certains bibliothécaires de certains pays nous ont demandé de ne pas parler des loisirs. Ils disaient que les hommes politiques ne seraient pas prêts à financer des institutions qui fournissent des documents pour les loisirs et la récréation. L'éducation et l'information devaient être les fonctions premières de la bibliothèque publique, en particulier si les ressources étaient limitées. Nous n'avons donc pas fait de référence directe aux loisirs dans le Manifeste : cela nous a ensuite été reproché par certains bibliothécaires. Leur argument est que le développement de services liés aux loisirs, développés dans leurs pays, a permis de toucher une plus grande proportion de la population. Cela crée une dynamique qui aide la bibliothèque publique à occuper une place centrale dans la vie de la collectivité et à obtenir le soutien public. Dans les Recommendations, nous avons identifié cette fonction de développement personnel. Nous avons aussi inclus une référence directe aux services de loisirs et de récréation.

Voilà les fonctions majeures des bibliothèques publiques, avec des variations de degrés et des prioirités diverses selon les conditions locales. On pourrait en citer d'autres, également importantes : les services aux enfants et aux jeunes adultes, aux groupes aux besoins particuliers, la bibliothèque comme lieu de rencontre et la relation entre bibliothèques, culture et arts.

Il est très important que les bibliothécaires et leurs conseils d'administration définissent leurs priorités et qu'ils développent les services en fonction de ces priorités. Les bibliothèques publiques, même si elles sont bien financées, doivent faire l'usage le plus efficace de leurs ressources et pour cela doivent choisir des priorités, définir une stratégie. Sinon, le risque est qu'aucun des services développés ne soit efficace. Cette stratégie devrait associer les autorités de tutelle, le personnel et le public. Le public peut beaucoup plus s'approprier la bibliothèque s'il a la possibilité de participer aux décisions sur les priorités et le développement des services.

Nous devons aussi être conscients du fait que les bibliothèques publiques, même si elles sont financées par la collectivité, sont en concurrence avec d'autres organisations. Pour tous nos services -éducation, information, loisirs-, il existe d'autres organismes, parfois beaucoup plus richement dotés que la bibliothèque publique. Et l'on ne peut pas penser que les gens vont utiliser de préférence la bibliothèque seulement parce que c'est la bibliothèque publique ! Nous devons constamment faire nos preuves, ce qui suppose un grand professionnalisme dans notre notre travail et la façon de présenter les services.

Nous sommes bien conscients que nous travaillons sur des recommendations pour les bibliothèques publiques à une époque de changements radicaux et très rapides. Ainsi, l'impact d'Internet et des autres développements électroniques s'est considérablement accru depuis le début de nore travail en 1998. Nous ne pouvons pas savoir encore où vont mener ces mutations et quel sera leur effet sur les bibliothèques. Nous ne savons pas si l'édition papier a un avenir sur le long terme ou si elle sera remplacé par le livre électronique ou autres e-books. Dans ce contexte, faut-il recommender aux bibliothèques publiques de concentrer leurs efforts sur le développement de services liés aux technologies de l'information ou doivent-elles continuer à offrir une large palette de services, y compris tout ce qui est traditionnellement lié à l'imprimé ?

Je ne pense pas qu'il soit simple de répondre à cette question, mais je pense que dans certains domaines, comme les collections de fiction ou les services pour les enfants, une approche multimédia, incluant les livres, est sans doute la plus adaptée pour un certain temps.

Nous savons bien que l'accès aux technologies de la communication n'est pas universel. Leur développement dépend de trois facteurs : le degré d'alphabétisation, les compétences en informatique et la qualité du réseau de télécommunications. Ces trois exigences ne sont pas disponibles partout et même dans les pays où ils sont présents, les technologies de la communication restent une science mystérieuse et étrangère pour certains groupes de population, par exemple pour les personnes âgées. Selon les Nations Unies, l'Asie du Sud, soit 23 % de la population mondiale, représentait en 1999 seulement 1 % des usagers d'Internet dans le monde et 40 % de la population des pays en développement n'a jamais utilisé un téléphone. Bien sûr, ces chiffres vont changer, mais cela prendra du temps. Et pendant ce temps, il y a un très gros risque que le fossé entre ceux qui ont accès à l'information - et donc le pouvoir - et ceux qui n'y ont pas accès s'agrandissent. Voilà une mission importante pour les bibliothèques publiques : renforcer leur position comme point d'accès vers le monde de l'information. Nous devons faire attention, cependant, à ne nous pas couper des autres moyens d'obtenir l'information. Nous devons chercher quel est le meilleur moyen pour les bibliothèques publiques de combler la faille numérique.

Nous vivons dans un monde où la présentation compte beaucoup, mais la qualité du contenu sur Internet n'est pas toujours à la hauteur de sa présentation attractive. Les bibliothécaires ont toujours été attentifs à la qualité du contenu et à la question de l' accès à ces contenus. Les bibliothécaires de lecture publique ont un rôle important à jouer pour guider les usagers vers l'information dont ils ont besoin, l'information la plus fiable et la plus adaptée possible, et l'on a parfois décrit le bibliothécaire comme " navigateur du savoir ". Il faut nous assurer de tenir ce rôle du mieux possible.

Les Recommendations ont un chapitre Législation et financement. Car pour qu'elle puisse remplir ses fonctions, les bibliothèques publiques doivent être soutenues par une législation adaptée et un niveau de financement suffisant. Elles doivent également être bien gérées et administrées et développer des politiques cohérentes. Les bibliothèques doivent rendre compte de toutes les expériences humaines et de toutes les opinions, sans risque de censure. Les bibliothécaires et leurs organismes de tutelle doivent faire respecter ces droits fondamentaux et résister à toute pression des groupes ou des individus pour limiter le choix de documents de la bibliothèque.

Les bibliothèques publiques doivent avoir pour objectif de répondre aux besoins de leurs usagers. Les bibliothéaires ont parfois le travers de décider quels services et quels documents doivent être fournis sans chercher à définir ce que souhaitent les usagers potentiels, alors que ce sont ces derniers qui financent en grande partie la bibliothèque, par leurs impôts.

La bibliothèque publique est avant tout un service de proximité destiné à satisfaire les besoins de la population locale. Nous insistons sur la nécessité d'analyser les besoins de la communauté et d'associer les usagers dans la prise de décision : avec l'expertise et l'expérience du bibliothécaire : ce sont les éléments fondamentaux pour définir le profil de la bibliothèque. Le bibliothécaire doit rassembler de l'information sur la population, son organisation, ses caractéristiques sociales et économiques afin d'évaluer ses besoins. Il devrait également réaliser régulièrement des enquêtes sur les usagers et les non-usagers de la bibliothèque.

Un principe fondamental de la bibliothèque publique est qu'elle doit être à la disposition de tous, et pas seulement pour des adultes sans problème de santé et cultivés qui peuvent venir à la bibliothèque. Il faut partir du principe que nous servons l'ensemble de la population et définir les services en conséquence. La bibliothèque publique doit être orientée sur les services et la priorité devrait aller au développement de services qui répondent aux demandes des usagers, organisés de façon à ce qu'ils soient les plus efficaces. Les bâtiments ne sont qu'un des moyens d'offrir des services, même si c'est un moyen important. Les services doivent dépasser les murs de la bibliothèque de façon à satisfaire les besoins de ceux qui ne peuvent pas y venir quelle qu'en soit la raison. Le développement des technologies de l'information offre beaucoup de nouvelles possibilités d'accéder à des services depuis la maison ou le lieu de travail.

Le souci de l'usager devrait être intégré à la politique et aux procédures. Il est souhaitable d'organiser des formations régulières du personnel à l'accueil et les décisions devraient être prises avant tout dans l'intérêt des usagers plutôt que pour le confort du personnel. L'éducation de l'usager est plus importante que jamais du fait de l'apprentissage nécessaire aux technologies nouvelles. Nous savons qu'aucune bibliothèque publique, aussi grande et riche soit-elle ne peut répondre à tous les besoins de l'usager avec ses seules ressources. Les réseaux et le partage des ressources accroit grandement la capacité des bibliothèques publiques à répondre aux besoins de leurs usagers et les technologies de l'information fournissent de nouvelles possibilités d'organiser et utiliser les réseaux. Les bibliothèques publiques ont bonne réputation pour ce travail en réseau et cela devrait être encore développé en profitant des opportunités offertes par le nouveau monde de l'information.

Les bibliothèques sont constituées de collections de documents pour l'information et la culture dans une grande variété de supports, y compris l'accès aux ressources des autres bibliothèques. Le nombre de supports ne cesse d'augmenter. Des normes de développement des collections sont souvent demandées, mais elles sont difficiles à mettre au point. Car cela dépend non seulement des niveaux de financement, mais aussi de plusieurs autres facteurs, comme le nombre de documents disponibles dans la langue maternelle de la population desservie, l'accès à d'autres sources d'information et les besoins de la communauté locale. Les normes sont souvent rapportées aux données statistiques. Cela suppose que des données fiables soient disponibles, ce qui n'est pas toujours le cas. Par exemple, je suis allé l'an dernier à Soweto, dans la banlieue de Johannesburg. La population migrant constamment d'un campement à un autre, elle ne peut qu'être estimée entre 3 et 5 millions, avec seulement 6 bibliothèques publiques. C'est difficile de proposer des normes dans une telle situation. Nous avons donc cependant intégré aux Recommendations des normes de collections, tout en reconnaissant que ces chiffres doivent être adaptées aux circonstances locales.

Il y a d'autres facteurs importants de développement des collections : des collections riches ne sont pas forcément bonnes. Les facteurs essentiels sont l'adaptation et la circulation des documents. Un document récent peut être perdu s'il est dans un fond ancien et dépassé. L'organisation de l'accès aux documents dans la bibliothèque et au delà est une dimension essentielle du développement des collections, rendu plus facile par les technologies de l'information. Avec le progrès des documents électroniques, on peut se demander si les bibliothèques publiques doivent continuer à conserver, comme elles en ont l'habitude, un nombre important de documents plus anciens en réserve.

Si les collections sont un aspect crucial des bibliothèques, le personnel l'est aussi. Et même s'il y a différentes catégories de personnel, le développement et l'organisation des services devrait être un travail d'équipe. Nous avons dressé la liste des compétences que tout le personnel devrait avoir et celle des principales tâches d'un bibliothécaire qualifié. Le personnel doit avoir un comportement moralement irréprochable afin de garder la confiance de ses usagers. Une formation efficace et régulière est essentielle du fait du changement rapide de la bibliothéconomie et des services d'information. Le personnel doit être capable de suivre le changement et être formé pour aider l'usager à faire de même.

La qualité de la gestion du personnel est un élément important de succès. Les dirigeants de la bibliothèque doivent développer leurs compétences à diriger une équipe, notamment la définition d'une politique, l'organisation du temps, la gestion financière, la conception et l'entretien des réseaux, la gestion des ressources. Ils doivent également entretenir de bonnes relations avec leurs organismes de tutelle et avec leur public. Ils ont besoin de savoir utiliser différents outils de gestion, tels que l'analyse des besoins de la collectivité, l'évaluation des performances, le contrôle et l'évaluation.

Les bibliothèques publiques ne peuvent pas se développer pleinement si leurs services ne sont pas promus au sein de la population locale. Elles devraient développer une stratégie de marketing et de promotion à laquelle tout le personnel est associé. Les bibliothécaires doivent avoir les compétences et la confiance en eux qui leur permettent de travailler avec les médias et la population. Il faut aussi se rapeller que l'usager satisfait est le meilleur avocat de la bibliothèque publique et que sa bienveillance peut être utilisée avec profit.

Voilà quelques uns des points que nous avons tenté d'aborder en rédigeant ces nouvelles recommendations. La dernière version est sur IFLA net et nous aimerions avoir des commentaires d'ici le 30 septembre 2000. Après les corrections nécessaires, nous pensons être prêts pour la publication papier et sur la toile à la fin de l'année. Je ne m'attends pas à ce que toutes les bibliothèques publiques adoptent immédiatment ces recommendations. Mais j'espère que plusieurs chapitres seront utiles à plusieurs bibliothèques aux différentes phases de leur développement. Elles ont été conçues pour aider les bibliothécaires quelle que soit leur situation à développer des services efficaces qui rencontrent les besoins de leur collectivité. Dans ce monde de l'information excitant et parfois intimidant, il est important que ceux qui sont à la recherche de connaissance, d'information et d'expérience créative réussissent.

Traduction de Florence Poncé, Chargée de mission à l'action internationale et aux affaires européennes, Direction du livre et de la lecture, Paris, France
tél : (33) 1 40 15 73 44 - fax : (33) 1 40 15 74 04; http://www.culture.gouv.fr

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